Est-ce que je me trompe?

paisseur du trait. J'ai
entendu bien peu de gens me dire "Jésus est mort pour te dire que quelle que
soit ta détresse et ta souffrance, il ne te laissera jamais tomber. Il viendra
te chercher au delà de la mort et il sera toujours présent à tes côtés, en t'acceptant
tel que tu es, sans te juger et sans rien demander en retour, car il t'aime
et parce que tu as une valeur infinie dans ses yeux et dans ceux de Dieu."
Est-ce que je me trompe? Et si non, n'y aurait-il pas quelque chose à faire?
Il me semble que la tâche est d'envergure !
Merci de votre réponse.
Cher Arthur,
Poser la question, c'est y répondre! Mais comme vous le dites, "la tâche est
d'envergure", car à force d'entendre répéter pendant des siècles dans les églises
(toutes!) les mêmes âneries, cela a fini par créer une sorte d'inconscient
collectif qui contamine croyants et non croyants!Pour ma part, je me suis efforcé
pendant 50 années de ministère pastoral de dissipper des malentendus qui depuis
des siècles plombent le christianisme et font de gens qui réfléchissent des
athées. Car même dans les églises non fondamentalistes, on manque encore du courage
de dire clairement les choses: cette religion d'un Dieu juge, où on commence
par culpabiliser les gens pour ensuite les "sauver", cette perversion de l'évangile
qui fait de Dieu un tyran qui demande du sang pour apaiser sa colère, ce chantage
au salut éternel, tout cela vous avez su le démasquer et j'en bénis l'Esprit
de Dieu, esprit de lucidité, qui vous a ouvert les yeux. Comme vous le dites,
Jésus est mort non pour payer le prix de mon "péché", mais pour se solidariser
jusqu'au bout avec notre condition humaine et pour enfin démasquer en sa personne
la violence, souvent cachée, qui est faite à toutes les victimes innocentes
de la terre. Parce que Dieu l'a resuscité, nous avons l'assurance d'être nous
aussi sauvés jour après jour de notre insignifiance et de nos désespoirs, pour retrouver
chaque fois un sens à notre vie.
Quant à ce qui nous attand à la fin de notre parcours terrestre, ce n'est rien
d'autre que l'accueil d'un Père plein deminséricorde, tels que nous sommes et
sans discrimination.