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Peux-toi choisir de croire ou de ne pas croire ?

17.04.2007 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege

Du substitut agnostique Toffel, vous écrivez : " ..il se trouvait incapable
de choisir, saisi d'une sorte de panique face à l'exigence de prendre position...son
refus de choisir ne cessait de le tourmenter..
Je ne crois pas du tout qu'on choisisse de croire ou de ne pas croire en Dieu...??
Pouvez vous me donner votre avis.
Merci beaucoup.
D’abord un grand merci de la part de mon éditeur Labor et Fides pour
la publicité qui lui est faite sur le site questiondieu.com ! C’est la deuxième
fois en une quinzaine de jours qu’une question concerne mon Procès du Diable.
Le procureur substitut de ce roman, Louis-Abraham Toffel, est un agnostique
sartrien. Cela allait dans la logique du personnage de le voir penser qu’il
était libre de croire ou de ne pas croire. Or, en se croyant libre, il découvre
l’angoisse – le  vertige de la liberté Ÿ d’après S.Kierkegaard. Cette angoisse
le rend incapable de choisir et son incapacité à choisir le tourmente. Même
s’il s’agit dans son réquisitoire d’un personnage éminemment sympathique, il
reflète volontairement les angoisses insupportables de l’être humain (sans Dieu).
Si Louis-Abraham Toffel se figure capable de décision personnelle, reconnaissons
que nous sommes ainsi faits que nous partageons la même illusion. Nous avons
l’impression, après avoir décidé de croire, que nous nous sommes convertis,
que nous avons fait nous-mêmes le pas. Nos travers humains, notre éducation, nos
idées sur la liberté font que nous ne pouvons concevoir les choses autrement.
Ce n’est qu’à la réflexion, que lorsque nous nous disons que le Dieu en qui
nous croyons est Celui dont tout dépend dans notre vie et dans le monde – sans quoi
il ne serait pas Dieu – que nous réalisons qu’en fait nous avons été convertis
et ne nous sommes pas du tout convertis. La foi est un don, une grâce. Mais
ce ne l’est qu’à la réflexion, qu’après coup, qu’au niveau de la confession…
de foi !
Nous sommes donc bien d’accord : on ne choisit pas de croire ou de ne
pas croire en Dieu. On est choisi par Dieu…



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