Quelle identité pour Dieu? et pour nous?

du christianisme aujourd’hui. Voilà pour le constat. Dans ces conditions, l’individu
peut-il être libre tout en étant multiple ? Peut-il trouver un équilibre dans sa
vie aux multiples facettes ?
Personnellement, je crois justement en un Dieu qui structure, qui cadre, mais
qui nous laisse la liberté de sortir du cadre : sans cette possibilité, il n’y
a pas de liberté vraie. C’est pour cela que je m’interroge : être chrétien
Ÿ est-ce une identité (comme autrefois, on était protestant contre Ÿ les catholiques)
ou simplement une facette de l’individu, qui par ailleurs a ses propres idées
politiques, morales etc. ? Je crois en un Dieu qui se manifeste à travers nous,
qui se réjouit ou se désole de nos actions, de nos pensées, mais qui vit sa vie
Ÿ comme nous vivons la nôtre. En somme, un DIEU VRAIMENT LIBRE. Je ne peux croire
en un Dieu dépendant de l’Homme et qui tient l’Homme en sa dépendance : Tu
es ceci, donc tu dois faire cela, sinon… Ÿ. Ce Dieu-là, qui fait du chantage au
Salut, qui a une morale très rigide et des idées toutes faites sur les hommes
et les femmes et le reste, ressemble étrangement aux humains qui croient en
Lui, et qui ont de la Bible une vision étroite et figée dans le temps. Je crois
en un Dieu changeant, mais fidèle à Lui-même, tout comme les hommes et la société
changent, tout en gardant leur Humanité.
Pourquoi est-ce si difficile, pour certains, d’envisager un Dieu qui évolue
en même que l’Homme, qui l’accompagne, qui le côtoie, sans qu’Il perde pour
autant son identité ? Pourquoi est-ce si difficile, pour certains, d’envisager
un Homme libre, en relation avec Dieu, mais sans dépendre de Lui ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Caro
Magnifique et difficile question! Je crois comme vous en un Dieu qui laisse
pleine liberté à l'être humain. Et qui est pleinement libre Lui-même. Libre
sans doute également d'interpeller l'être humain, voire de se mêler de sa vie.
Mais, par analogie, comme je peux me mêler de la vie d'autrui: dans le respect complet
de ce qu'il/elle est et de sa liberté. Parce que, comme homme, j'ai besoin des
autres et de participer à leur vie comme j'ai besoin qu'ils participent à la
mienne.
Ce Dieu-là change et ne change pas. De nouveau, seul le langage de l'analogie
est pertinent, malgré ses anthropomorphismes: je change et je ne suis plus le
même qu'il y a 30 ans, et je ne change pas, car c'est toujours moi! Ainsi, le
dialogue entre les êtres humains est possible. Dans le cas contraire, dialogue
signifierait: répétition sans fin du même. Le dialogue entre Dieu et l'être
humain est possible. La Bible montre ce dialogue qui modifie les partenaires
et amène Dieu a dire des choses différentes par ses prophètes suivant les époques
et situations.
La Bible n'est pas un livre figé dans le passé bien qu'elle en provienne et
que comprendre ce passé aide à comprendre la Bible. Mais sur le fond, vous avez
raison: la Bible est un livre qui ne peut être figé.
L'identité de Dieu, comme la nôtre n'est pas figée dans des rôles (tout-puissant,
créateur, sauveur, etc.)
C'est la fragilité et la force de notre époque que de nous donner des identités
multiples (en fonction de nos rôles et des moments de notre vie). Fragilité:
souvent l'être humain moderne ne sait plus qui il est. Force: il ne peut pas
être réduit à un rôle social (homme, femme, employé de telle entreprise, etc.) Il
est plus et autre chose, tout en étant cela malgré tout.
Il faut convenir que cette situation demande de la force et de l'énergie pour
l'être humain ne soit pas complètement destructuré; ce qui est le cas de nombreuses
personnes, hélas.
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