Quel rôle pour Jésus-Christ lors de la parousie?

Bonjour,

Il me semble qu'un texte de Paul en I Corinthiens 15, versets 20 à 28 répond
à plusieurs de vos questions:
"Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux
qui sont morts.
Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est
venue la résurrection des morts.Et comme tous meurent en Adam, de même aussi
tous revivront en Christ,mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis
ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. Ensuite viendra la fin, quand il
remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute
domination, toute autorité et toute puissance.Car il faut qu’il règne jusqu’à
ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit,
c’est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit
que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes
choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils
lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit
tout en tous".

Ce texte n'est pas simple, voici quelques explications sommaires pour s'y retrouver.
D'abord, pour Paul, Jésus est bien le Christ, le Messie. La parousie (c'est-à-
dire la pleine manifestation de sa gloire lors de son Jour) est fondée sur la
résurrection de Jésus à Pâques qui est déjà un avant-goût dans notre temps de
ce Royaume où tous les ennemis seront vaincus. A noter aussi que le peuple messianique
des croyants (l'Eglise) est associé au Christ dans cette manifestation glorieuse
de son Règne. Paul distingue le Christ et Dieu, puisque le Christ remet le Royaume,
c'est-à-dire la création renouvelée, sauvée, transfigurée à Dieu le Père, mais
c'est afin que Dieu devienne tout en tous, donc que toute la création soit entièrement
transparente à Dieu. Distinction des "personnalités" (pour reprendre votre vocabulaire),
mais en vue d'une union. La nouvelle terre n'est alors pas à comprendre comme
un lieu nouveau de notre espace-temps, (d'ordre géographique), mais comme cette
terre-ci, cette création, dépouillée de tout ce qui est un obstacle à la Lumière divine
(péché, mal, mort, etc...). Voilà l'espérance chrétienne dans le langage apocalyptique
de Paul. Il y aurait d'autres manières de décrire cette communion avec Dieu
à la fin des temps (ou de "notre temps", c'est-à-dire à notre mort).
Il est important aussi de ne pas seulement appréhender ces réalités de manière
intellectuelle, comme la lecture d'un scénario futur, mais en tant que croyants,
vivant des énergies de Résurrection du Christ, nous sommes appelés à poser des
signes concrets de ce Royaume dans notre ici-bas terrestre, et notre vie quotidienne.