Qu'est-ce que l'EERV?

Pour expliquer ce qu'est l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV),
je fais volontiers référence à l'un de ses principes constitutifs qui dit qu'elle
remet à Dieu le jugement des coeurs et considère comme membres ceux qui acceptent
Jésus comme Seigneur et se reconnaissent dans les principes et les formes de cette
Eglise.
L'EERV ne décide pas de la foi des gens. Ils sont renvoyés à leur relation avec
le Christ et à leur responsabilité de croyants. Cette relation repose sur le
salut par la grâce et non par les oeuvres. Même si ce sujet est moins "chaud"
aujourd'hui qu'au XVIème siècle, je reste attaché à ce que nous devons sur cette
question à Luther, Calvin, Zwingli, Farel, Viret ...
L'EERV se soucie donc moins de délimiter ses frontières (ceux qui en sont et
ceux qui n'en sont pas) que de demeurer attachée au Christ, le centre de sa
vie. C'est une Eglise ouverte et disponible pour le plus grand nombre. Pour
cela elle se dit multitudiniste. Elle entretient un lien fort avec l'Etat qui reconnaît
l'importance de sa mission dans la transmission des valeurs et la contribution
au lien social.
L'EERV attache une grande importance à l'engagement des laïcs. Les croyants
portent ensemble le ministère du témoignage et de la solidarité. Parmi eux,
les pasteurs et les diacres ont pour vocation de les rassembler, de les former
et de les entraîner en vue de ce témoignage et de ce service. L'EERV s'efforce
de ne pas être cléricale.
C'est une Eglise synodale où les différentes communautés se reconnaissent membres
d'un tout et affirment qu'elles ne se suffisent pas à elles-mêmes. Aux différents
niveaux de la vie de l'Eglise (paroisses, régions, canton), on trouve des assemblées
et des conseils dotés de compétences spécifiques. L'autorité est partagée.
L'essentiel de l'EERV est là, à mes yeux. Il faut ajouter que ces caractéristiques
ne sont pas propres à l'EERV mais se retrouvent, pour les grandes lignes, dans
les autres Eglises réformées du pays.