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L'amour de Dieu est-il eclusif ?

doubleforce 15.07.2008 Thème : Vie affective: les relations humaines Bookmark and Share
Réponse de : Maurice GardiolMaurice Gardiol
Jésus nous l'a rappelé, l'amour n'est pas exlusif. Le "tu aimeras Dieu" est relié de manière indissociable au "tu aimeras le prochain comme toi-même". Difficile d'aimer Dieu vraiment si dans cet amour le prochain, et moi-même, ne sont pas englobés. Cette exigence pourrait paraître impraticable si nous l'entendons seulement comme un commandement, alors que c'est un appel à recevoir et un chemin à découvrir. Et cela commence souvent par un lâcher-prise de mes jugements ou de mes condamnations des autres. L'essentiel c'est de commencer par moi-même, de faire ce que je peux pour accompagner mes parents au soir de leur vie et cela donnera peut-être des envies ou des idées à d'autres.


Commentaires

  • TheWipes19.07.2008
    De l'amour... J'aime ma femme. J'aime la bière. J'aime mes enfants. J'aime le football. J'aime mon chien. J'aime jouer aux cartes. Vous l'aurez compris, le français se montre parfois limité. En l'occurence, les amours dont il est question ici sont bien différents les uns des autres. Savoir de quel amour il est question est nécessaire avant de vouloir dire quoi que ce soit sur l'amour de Dieu (au sens objectif comme subjectif), par exemple. En grec, pas de confusion possible. Le NT utilise deux termes pour "amour" : philia et agapè. Philia désigne un amour de l'ordre de l'affectif. Il s'agit d'une attraction généralement réciproque, basée sur une affection, une sympathie ressentie par les deux personnes en présence. Le terme se traduit souvent par "amitié", qui se rapproche bien de l'idée grecque de philia. On en trouvera un exemple en Jn 11, avec l'amitié entre Jésus et Lazare. L'agapè est bien différent. C'est un terme auquel les chrétiens ont donné un sens particulier. Quand il est question de l'amour de Dieu, et de l'amour dont nous devons faire preuve envers nos prochains, c'est d'agapè dont il est question dans le NT. L'agapè est un amour inconditionnel, volontaire et désintéressé. Inconditionnel car ni le physique de la personne, ni ses actes passés, ni sa façon de se comporter, ni les sentiments que l'on peut avoir à son égard, ni rien ne doit venir s'y opposer. Volontaire, parce que quand rien ne doit s'y opposer, il faut une vraie force intérieure pour mettre l'agapè en pratique. Pour être un peu provocateur, imaginez que vous ayez en face de vous un violeur récidiviste : vous devez l'"agaper" comme vous "agaperiez" votre voisine... Enfin désintéressé, car l'agapè est gratuit, il n'attend rien en retour. Même pas un merci, et Dieu sait que c'est dur de faire les choses vraiment gratuitement. On comprend mieux comment Dieu peut ordonner d'aimer son prochain comme soi-même. Nous assimilons souvent cet "aimer" à l'amour conjugal - qui ne se commande pas - c'est une erreur ! Mais si nous avons en tête que cet "aimer" est l'"agapè", alors il devient possible de répondre à l'appel de Dieu. 1 Cor 13 sera une bonne rampe de lancement pour une méditation plus approfondie... (Merci à Frédéric Rognon pour ses cours!)