Etait-ce "mal" de communier?

Bonjour,

Cette invitation à la Cène est en effet souvent formulée dans les Eglises de la Réforme qui ont  une pratique d'accueil à la communion très large!Il y a derrière cet accueil large qui pourrait parfois choquer les autres confessions chrétiennes (notamment les catholiques et orthodoxes, mais aussi les évangéliques) non seulement un esprit de tolérance et d'ouverture, mais aussi un ancrage biblique. 

La Cène rappelle certes le dernier repas de Jésus à ses disciples, mais elle prend tout son sens dans tous les autres repas de Jésus rapportés par les évangiles. Et l'on voit que Jésus vivait une communauté de table très large, ce qui choquait du reste les pharisiens, qui ne comprenaient pas que celui qui se présentait comme l'Envoyé de Dieu puisse se mettre à table avec des personnes de mauvaise vie (cf. Matthieu 9, 11). Cette solidarisation de Jésus lors de ses repas correspond bien à tout son ministère, lui qui ne cesse de témoigner de l'Amour divin à ceux qui ne s'en sentent pas dignes et sont exclus pour différentes raisons de la religion officielle. Par cet accueil, quelque chose peut changer dans leur vie et ils peuvent alors retrouver une foi/confiance en ce Dieu Père.

L'invitation large à la Cène est du même ordre. Les confessions citées ci-dessus pensent le plus souvent qu'il faut d'abord être unis dans une confession de foi commune, une adhésion à l'Eglise et à sa morale pour pouvoir être reçus à la table du Seigneur! Les protestants pensent que c'est le Christ qui invite et que c'est Lui qui unit les personnes dissemblables, divergentes, au même repas de l'Amour. Ce n'est pas aux hommes, aux Eglises ou aux Institutions de mettre des "critères" pour cette invitation, en séparant les êtres humains en catégories! 

Vous avez donc bien fait de vous être senti appelé à cette Cène. Et tant mieux que vous ayez ressenti cette joie, signe que vous étiez à votre place. Simplement, si vous deviez répéter régulièrement cette participation à la Cène, peut-être pourriez-vous vous interroger (peut-être avec un pasteur) sur le sens de cette participation, sur l'attrait qu'exerce l'Invitation du Christ sur vous, sur le sens que vous donnez à votre "agnosticisme"...et pourquoi pas? commencer un chemin spirituel qui pourrait vous conduire à la demande du baptême en réponse à cette Invitation gratuite du Christ.