Bonjour,

Il est très difficile de répondre de manière générale à votre question si personnelle et intime sur ce site. C'est la limite d'un tel site!

De manière générale, je ne peux dire (par expérience aussi...) que le suicide d'un ami proche est toujours très difficile à accepter, qu'il y a une forme de culpabilité chez tous les proches qui est présente: Ai-je vraiment été à l'écoute? Ai-je pu dire les bonnes paroles? Aurais-je pu anticiper? Les dernières rencontres repassent alors en boucle dans la tête... Mais, en même temps, cette culpabilité n'apporte aucun fruit (comme vous le dites vous-même), elle ne fait qu'enfoncer celui qui la vit et ne permet pas de faire le deuil. Un moment il faut accepter de dire : "J'ai fait ce que j'ai pu, j'ai été présent comme j'ai pu l'être, je l'ai aimé, mais je ne pouvais pas non plus le "sauver". Son acte lui appartient, fait partie de son mystère et de sa responsabilité (ou de sa détresse). Je le remets entre les mains du Dieu d'Amour...et je me remets entre ses mains aussi". Je crois que cette "distance" qui permet de ne pas s'attribuer la culpabilité d'un acte commis par un autre permet de commencer un vrai travail de deuil, où vous pouvez pleurer la perte de votre ami, exprimer votre manque, mais sans culpabilité malsaine qui vous accable.

Pour aller plus loin, puisque vous dites habiter en Belgique, je vous conseillerais de prendre contact avec cete association, qui s'adresse aussi aux proches des personnes suicidées pour pouvoir vraiment parler de votre situation et vous confier à des bénévoles à l'écoute, sans jugement, et qui conaissent cette problématique particulière:

Le Centre de Prévention du Suicide (Belgique)