Pourquoi des difféence entre Jésus et Moïse à propos de l'adultère?

Jésus
apporte de manière générale une rupture à l'égard de Moïse. Non
pas à l'égard de la loi, mais de l'interprétation qu'en offre
Moïse. Car la loi fixée dans le texte des cinq premiers livres de
la Bible lui semble être une interprétation de la loi, c'est-à-dire
de la volonté de Dieu.
Dans le texte de Matthieu 19, il montre
que la volonté de Dieu n'est pas que les hommes puissent répudier
leur femme. Dieu les a fait devenir « une seule chair ».
L'homme n'est pas en droit de séparer ceux que Dieu a donnés l'un à
l'autre. Moïse – et non Dieu ! - a amoindri la difficulté
que cela représente à cause de l'obstination des humains dans le
péché (ou de la dureté de leur coeur).
Le
texte de Jean 8 à propos de l'adultère semble dire tout le
contraire. Là où Jésus durcit la loi en Mt 19, il semble
l'assouplir au maximum en Jn 8. De fait il n'en est rien. Jésus ne
dit pas que la femme ne mérite pas la lapidation. Il ne dit pas que
l'adultère n'est pas grand chose. Il dit que ce n'est pas à nous
(mais sous-entendu à Dieu) de juger. Car qui sommes-nous ? Des
pécheurs les uns et les autres. Il faudrait être sans péché pour
pouvoir juger. Dieu seul peut juger. Or quand Dieu juge, il est libre
d'exercer son pardon sans quoi tous les humains seraient légitimement
anéantis par son jugement. Ce pardon, il s'agit cependant d'en
vivre : « Va et ne pèche plus » dit Dieu à la
femme. C'est là son jugement à Lui. Son jugement ne consiste pas à
dire : « Va et recommence aussi souvent que tu le veux ».
Dans
un cas comme dans l'autre, Jésus durcit la loi-volonté de Dieu au
maximum. Dieu ne tolère pas le divorce. Il ne tolère pas
l'adultère. Il ne tolère pas que l'on prenne sa place pour juger.
Mais quand il juge, il pardonne. Il redonne constamment une chance à
l'homme. Il désire même que l'homme puisse apprendre de ce pardon,
qu'il puisse en vivre.
Il
n'y a donc pas de progression chez les humains entre l'ancienne
alliance et la nouvelle. Ils sont toujours aussi durs de cœur. Quant
à la volonté de Dieu, elle reste toujours aussi ferme, mais pour le
bien de l'homme. Comme par le passé, Dieu redonne toutefois à
chaque fois une chance aux humains parce qu'il ne veut qu'une chose :
leur bien.
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