Par sa vie et sa mort, Jésus a fait le récit authentique de Dieu : il nous a montré, par sa pratique d’humanité généreuse et bienveillante, qui est Dieu et quelle est sa manière de se comporter à notre égard. Dieu, que personne n’a jamais pu voir, le Fils en a fait le récit autorisé (voir Jean 1,18).
Comme l’écrit l’apôtre : en Jésus, « la grâce de Dieu s'est manifestée, source de salut pour tous les hommes. Elle nous enseigne à vivre en ce monde, dans le temps présent » (Tite 2,11-12).
Quand faut-il alors regarder à Jésus ? En toute situation, lorsque nous nous demandons comment « vivre en ce monde »… Car c’est alors que nous découvrirons que ce que nous traversons, il l’a lui-même connu et éprouvé. Cela même représentera pour nous la « grâce de Dieu ».
Oui, comme l’écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux : « Fixons nos regards sur Jésus, lui qui endura la croix et s'est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12,2). La croix ne va pas sans l’élévation auprès de Dieu : ne les dissocions pas, et surtout, souvenons-nous que ce Jésus – crucifié et élevé – a été un homme comme nous. Et que c’est pour nous apprendre à devenir vraiment humains qu’il nous a manifesté Dieu...
Quelle est alors la « victoire » qu’il nous accorde ? De vivre pleinement comme personnes humaines. Oui, si Dieu nous a créés à son image et à sa ressemblance, et que la seule image de Dieu qui nous ait été donnée est un homme, Jésus, alors pour grandir toujours davantage dans la ressemblance à lui, nous sommes appelés à nous « humaniser » toujours davantage, à devenir toujours plus humains. En nous souvenant que Celui sur lequel nos regards sont fixés est toujours présent à nos côtés.