Les bénédictions cessent-elles si on s’écarte du plan de Dieu?

Par notre baptême, Dieu nous a bénis. Mais plus régulièrement, au terme de toute célébration liturgique, celui qui préside l’assemblée transmet aux fidèles la bénédiction du Seigneur. Et puis, en des circonstances particulières, des personnes reçoivent une bénédiction pour un engagement qu’ils prennent : on pense spécialement au mariage.
Dans tous ces moments, Dieu dit à la personne qui est bénie : « Ainsi parle le SEIGNEUR qui t’a créé : Ne crains pas, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. Tu vaux cher à mes yeux, tu as du poids et je t’aime. Ne crains pas, car je suis avec toi » (Ésaïe 43, 1-5).
En nous bénissant, Dieu nous dit « oui », il regarde celui ou celle que nous sommes favorablement. Une bénédiction, littéralement, c’est « dire le bien ». Mais la bénédiction n’est pas tant le « oui » que Dieu prononce sur ce que nous sommes par nous-mêmes, mais le « oui » que Dieu dit au chemin qui s’ouvre devant nous, et l’assurance de sa présence au long de ce chemin.
La bénédiction, c’est donc un appel à nous mettre en route, à nous transformer, pour mettre en œuvre notre vocation. Être béni, c’est devenir nous-mêmes responsables devant Dieu de ce que nous faisons. Nous sommes accueillis tels que nous sommes, mais pour entrer dans un nouvel horizon que Dieu nous dégage.
En linguistique, on affirme qu’une bénédiction est une parole « performative », elle « fait » ce qu’elle « dit ». Elle ne cesse donc pas en fonction de notre implication dans le projet qui nous est imparti, ou de sa plus ou moins grande réussite. Dieu est toujours avec nous, sa promesse ne se dément pas.
En effet, la bénédiction ne dépend jamais de nous, mais toujours de Dieu : à nous alors de tout faire pour nous tenir à la hauteur de ce qui nous est accordé.