Quel est l’impact de la transfiguration dans la vie d’un chrétien?
La transfiguration du Seigneur est l’événement au cours duquel « Jésus fut transfiguré (littéralement : “changea d’aspect”) devant Pierre, Jacques et Jean : son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Mt 17,2). On y contemple le visage du Fils de l’homme enveloppé d’une lumière destinée à l’humanité entière, à tout l’univers même, parce qu’il s’agit de la lumière de la vie divine qui, en Christ, veut atteindre toute créature : une lumière de vie et de communion.
L’Église célèbre chaque année cet événement le 6 août. Or en 1945, c’est ce même jour du 6 août, à Hiroshima, que la bombe atomique a fait sa tragique apparition à l’horizon de l’humanité, comme lumière de mort et de dévastation.
Pour un chrétien, célébrer la transfiguration représente alors aussi un appel à la responsabilité et une exhortation à la compassion, à la dilatation du cœur à l’égard de l’homme qui souffre. D’ailleurs, pour les évangiles, le Christ qui connaît la transfiguration est celui qui vient d’annoncer le destin de passion et de mort qui l’attend, la défiguration dont il souffrira de la part des hommes (voir Mt 16,21-23). Le cœur même de la transfiguration dissimule ainsi un mystère de souffrance, qui trouve sa logique dans le dynamisme pascal de mort et de résurrection, de souffrance et de vivification.
Le Christ transfiguré apparaît ainsi comme celui qui réunit dans son corps humain les douleurs de l’humanité tout entière. La transfiguration devient espérance universelle pour tous ceux qui souffrent.
Il revient alors aux chrétiens la tâche de célébrer la transfiguration en espérant pour tous les hommes : faire mémoire de cet événement de la vie de Jésus est en effet la promesse que notre corps de misère et de péché sera lui aussi transformé, afin que soit rétablie en nous l’image pleine de Dieu. La transfiguration est le gage que Dieu travaille pour nous conformer à son Fils, jusqu’à nous rendre ressemblants à lui ; c’est le gage que tout notre être sera transfiguré.
Vécue dans cette attente, la transfiguration allume, dans l’aujourd’hui déjà, des lueurs d’espérance dans les cœurs et illumine nos consciences en suscitant la compassion, la responsabilité commune, la fraternité authentique.
Aucun commentaire
Actualités protestantes
-
24.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chVision d’avenir pragmatique pour l’Église réformée jurassienne
-
20.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chLes Eglises fribourgeoises mises à l’écart du Forum des métiers
-
19.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chLes protestants de Moutier resteront bernois (ou presque)
-
19.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chFin de vie : quel choix entre soins palliatifs et suicide assisté ?
-
19.11.2024 - Derniers contenus de Réformés.chPlus de la moitié des Suisses ne croient pas en Dieu