études et spiritualité

u sens du sacré, au gestes
et symboles, à la Mère, au discours simple, compréhensible et intelligible? au fod,
à quoi servent ces paroles vides qui résonnent mais n'apportent que le moindre
peu de chaleur?
d'abord un immense excuse pour le retard, j'avais écris la réponse et j'ai du,
par une mauvaise manipulation, l'annuler...
il me semble lire deux questions différentes:
la première concernant l'articulation "études de théologie" et "vie spirituelle".
En effet, faire de la théologie n'est pas une "école de vie spirituelle", mais
plutôt un exercice intellectuel, un effort de compréhension, de ce que Dieu
a laissé comme trace dans l'histoire de l'humanité et le cosmos. C'est vrai que
certains discours sont stériles, d'autres nous choquent car ils sont d'un autre
temps. Nous devons les lire et comprendre dans un contexte historique et avoir
à leur égard une lucidité critique. Mais aujourd'hui encore des croyants ou des non-croyants,
des personnes à convictions fortes ou des gens qui doutent, écrivent, réfléchissent,
sur ce qu'est Dieu, la religion, etc. Il faut le considérer comme un enrichissement
à la culture religieuse de notre temps, non pas comme "des vérités à adhérer".
Toutes ces réflexions sont là pour nous éveiller, nous aider à nous positionner,
questionner nos certitudes.
Plus fondamentalement, faire de la théologie n'est pas tout de l'être croyant.
L'étudiant en théologie que vous êtes, vous devez aussi vous nourrir ailleur,
grandir dans la vie intérieure à partir de groupes spirituels comme des groupes
de partages, de prière, ou des célébrations comme des cultes, des offices, etc.
Sans ce "puits" hors théologie, je pense que le désert n'est pas très loin!
Concernant votre deuxième question sur l'exclusivisme ou non de la religion
chrétienne: justement, en "milieu théologique" il y a des réflexions à ce sujet.
Ils relisent la tradition chrétienne, la Bible, méditent et prient, pour acquérir
un nouveau discernement. Car il est indéniable qu'aujourd'hui, les religions se côtoient
sur le même territoire, elles ne sont plus exotiques l'une pour l'autre. Comment
comprendre cette richesse religieuse, sans nier la révélation décisive de Dieu
en Jésus-Christ?
La rencontre des religions permet aux croyants de mieux saisir leurs spécificités
et de se comprendre aussi dans un vaste mouvement spirituel qui dépasse le confessionnalisme.
Un arbre devient solide quant il a des grandes et belles racines auprès d'une
source intarissable. Cela lui permet de s'élargir au plus large dans l'espace.
Des racines chrétiennes solides permettent d'accueillir largement les richesses
spirituelles des autres religions dans l'espace infini de la quête de Dieu.
Pour en savoir plus je vous invite à lire:
Dennis Gira, Au-delà de la tolérance, la rencontre des religions, Bayard, 2001
Plus théologique:
approche catholique: Jacques Dupuis, la rencontre du christianisme et des religions,
Cerf, 2002
approche protestante: Monique Aebischer-Crettol, Vers un oecuménisme interreligieux,
jalons pour une théologie chrétienne du pluralisme religieux, Cerf, 2001.
Pour finir: chercher est plus important que de trouver!