Les humains seront-ils ou ne seront-ils pas mariés à la résurrection ?

Replaçons d'abord ce texte dans son contexte. Des sadducéens qui ne croient absolument pas à la résurrection des morts tendent un piège à Jésus. Ils imaginent qu'un homme marié est mort sans descendance. La loi juive (Deutéronome 25.5-10) oblige son frère d'épouser la veuve pour lui (ré)susciter une descendance. Sept frères épousent cette même femme sans avoir d'enfants. Les sadducéens posent alors la question : de qui sera-t-elle la femme à la prétendue résurrection des morts ?
Jésus répond de deux manières à cette embarrassante question. La première est celle à laquelle vous faites allusion. Lors de la résurrection, on appartiendra comme le font déjà les messagers de Dieu (« anges »), au monde de Dieu qui est nécessairement un monde complètement différent du nôtre. Nous ne pouvons donc pas raisonner avec nos manières habituelles de le faire pour tenter de comprendre le monde des ressuscités. En d'autres termes, Jésus leur répond : de même que vous ne devez pas vous faire de représentations de Dieu (2e commandement), de même vous ne pouvez vous faire de représentations de Son monde qui est aussi celui des ressuscités. Si vous tentez, vous qui appartenez à ce monde-ci, de vous représenter le monde de Dieu, vous ne pourrez que vous tromper. Renoncez donc à toute spéculation et occupez-vous de bien vivre votre vie actuelle.
La seconde réponse de Jésus est une preuve tirée de l’Écriture que Dieu ne peut que ressusciter les morts. Il fait allusion à l'épisode du buisson ardent où Dieu dit à Moïse qu'il est le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Or, au moment où il parle à Moïse, il est bien clair qu'Abraham, Isaac et Jacob sont bien morts. Comment pourrait-il dire – au présent – qu'il est le Dieu d'Abraham etc. si Abraham et consort n'étaient pas ressuscités ? Mais étant le Dieu des vivants, Dieu est aussi avant tout notre Dieu à nous vivants. Ne perdons pas notre temps, notre énergie à vouloir savoir comment est le monde de Dieu, ! Laissons Dieu entrer dans notre monde et y opérer tant et tant de changements.