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Faut-il consacrer, baptiser ou bénir?

ompouon 28.06.2013 Thème : Rites et fêtes chrétiennes Bookmark and Share
Réponse de : Daniel NeeserDaniel Neeser

Bien sûr qu’on peut consacrer un enfant à sa naissance. Mais il faut qu’on se comprenne bien sur le sens du mot « consacrer » : s’il s’agit de consacrer un enfant à Dieu, comme on offrirait un sacrifice, je dis non ! On trouve des exemples de ces pratiques dans bien des civilisations et religions anciennes. Dans l’Ancien Testament on consacre les prêtres et leurs fils (Exode 28 et 29). Dans ce sens, il s’agit d’un acte qui impose quelque chose à des personnes, parfois à des enfants et pour toute leur vie. Dans la foi biblique et chrétienne, on ne peut pas disposer ainsi des êtres humains car Dieu ne demande pas ce genre de sacrifice. L’histoire du sacrifice d’Isaac par son père Abraham refusé par Dieu (Genèse 22) annonce, dans l’Ancien Testament déjà, la fin des sacrifices humains.

Cela encore plus parce que Jésus est le seul et le dernier qui fut consacré et sacrifié. Le dernier prêtre et la dernière victime. Avec lui, on est libéré de toutes ces obligations. C’est pour ça que les protestants refusent la fonction de prêtres et ne consacrent personne. Ce qui nous est demandé, c’est de consacrer notre vie à Dieu (Paul, dans l’épître aux Romains 15,16) dans le sens d’en faire une vie belle qui rende témoignage à Jésus.

Maintenant il y a deux signes, deux actes très forts et importants qu’on peut demander à l’Eglise pour son enfant, le baptême d’une part, la bénédiction à la naissance de l’autre. C’est peut-être à cela que vous pensez.

Le baptême fut, pendant des siècles dans la plupart des Eglises sauf chez les baptistes, célébré à la naissance d’un enfant, donc « imposé » par les parents. Cela témoignait de la confiance des parents et de leur désir que leur enfant fasse partie de la même famille spirituelle, mais cela était aussi influencé par l’idée fausse qu’un enfant non-baptisé était condamné s’il mourrait (le baptême comme un talisman) ou qu’il ne pouvait pas se marier dans l’Eglise. C’était aussi une manière pour les Eglises d’exerce un grand pouvoir sur les gens ! Aujourd’hui cela change et plusieurs Eglises préfèrent que le baptême soit célébré plus tard, quand l’enfant le demande. Cela correspond à la pratique de la première Eglise.

Les textes bibliques sur le baptême sont nombreux : le baptême de Jésus (Mt 3,13 ; Mc 1,9 ; Lc 3,21), l’entretien avec Nicodème (Jn 3), ce que croit et explique Paul (Ro 6-8), la demande de Jésus (Mt 28,16) mais attention au caractère « impérialiste » de ce texte, etc.

La bénédiction à la naissance est un acte différent, plus simple en quelque sorte. Elle ne nécessite rien d’autre que demander la bénédiction de Dieu pour soi ou son enfant, elle ne demande ni confession de foi ni engagements. Elle est très puissante car Dieu ne renie jamais ce qu’il accepte de faire, mais elle ne conditionne pas l’enfant, ne lui impose rien. Dieu le laisse libre, c’est lui qui se lie à l’enfant sans le lier à lui.Un père, une mère ou des grands-parents peuvent bénir leur enfant.

Les textes de bénédiction dans la bible sont aussi nombreux : toutes les bénédictions des patriarches dans l’Ancien Testament : Melchisédech, Laban, Isaac, Jacob, Israël, Moïse, Aaron, Josué, Eli, David… Les psaumes aussi sont remplis de bénédictions adressées à Dieu. Et dans le Nouveau Testament : Marie, la pécheresse, la femme de Béthanie, Siméon, Jésus, bénissent, Paul bénit ses lecteurs au début ou à la fin de ses lettres, etc.

Sur la question de l’âge ou du moment pour être baptisé ou béni, tout âge est possible, dès la naissance ou plus tard. Si le baptême ne peut être refait, la bénédiction peut être demandée et reçue plusieurs fois. Dieu aime et accueille tout être qui vient au monde. Relisez le récit de la Création (Genèse 1) : au verset 27 il est dit que Dieu bénit l’homme et la femme qu’il avait créés. Demander à ce qu’un enfant soit béni atteste notre foi de parents et cela équipe l’enfant, lui donne une base spirituelle, des racines et une famille.

Voici un lien informatique où trouver une liturgie de bénédiction pour la naissance sur le site de mon Eglise : http://www.protestant.ch/applic/enpg_web.nsf/71d0f49b0150839ec1256c5b005c5a4f/15fb1b8e0f50d3cac1257a69003e9145?OpenDocument

Ou, entrez d’abord dans le site de l’Eglise : www.protestant.ch/epg puis cliquez, à gauche dans la rubrique Services, sur le titre « Formation » et, dans la page qui s’ouvre vous trouverez à gauche les diverses publications, dont cette liturgie.

Bien à vous.



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