Que se passera-t-il à la fin des temps?

La fin du monde fait référence à nos limites humaines et au fait que pour nous,
dans notre humanité, la vie s'arrête un jour.
C'est aussi une manière de parler de l'imperfection de ce monde et de ses habitants,
de son caractère provisoire et du fait que Dieu nous propose davantage que cet
imperfection et ce provisoire.
Je ne supporte pas le fait que certains utilisent cette idée, présente dans
la Bible, pour asseoir un pouvoir sur d'autres ou pour susciter des conversions
par la peur.
Le jugement, qui accompagne souvent cette idée de fin du monde, me rappelle
que je ne suis pas seul en cause dans ma vie, mais que je suis vis-à-vis de
nombreux répondants (les humains, mon entourage), et d'un répondant qui les
dépasse tous: Dieu. Je suis un être humain qui a reçu la liberté, je suis appelé
à être responsable.
L'annonce ou l'attente du retour du Christ à la fin du monde, c'est la promesse
que je ne suis pas livré à moi-même dans cette responsabilité. Dieu et le Christ
m'accompagnent et m'aident à assumer ma liberté.
La fin du monde, c'est le rappel de ma vulnérabilité, du caractère provisoire
de l'existence et de la chance à saisir pour vivre chaque instant d'une part.
C'est aussi la promesse que Dieu réalisera pleinement sa présence dans l'humanité,
ou l'humanité en Dieu, d'autre part.
Si je suis invité à une conversion, c'est-à-dire invité à me tourner en direction
de Dieu, ce n'est pas parce que le jugement, le retour du Christ, la fin du
monde m'effraient. C'est plutôt parce que la confiance que Dieu me fait et m'invite
à avoir en lui me permet d'assumer les imperfections et le provisoire de mon existence
et du monde, et même de les apprécier!