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Pourquoi les Eglises ne parlent pas de délivrances et de guérisons ?

04.10.2005 Thème : Eglises Bookmark and Share
Réponse de : Georgette GribiGeorgette Gribi
Je pense qu'on en parle quand-même; certaines Eglises évangéliques pratiquent
d'ailleurs très volontiers des prières de guérison ou d'exorcisme.

Du côté des Eglises réformées, nous sommes, c'est vrai, un peu plus prudents,
peut-être simplement parce que ce genre de pratiques peut mener à des dérives,
qui provoquent plus de dégâts que de réelles guérisons. Suivant comment ces
pratiques sont présentées, elles peuvent en effet être très culpabilisantes, pour des
gens qui prient depuis des années pour la guérison d'un proche, par exemple,
et qui peuvent facilement se sentir coupables lorsque la guérison n'arrive qu'aux
autres - coupables de ne pas croire assez fort, de ne pas prier assez, de ne pas
être assez proche de Dieu ou je ne sais quoi.

Toutefois, si nous restons prudents - peut-être un peu trop frileux, c'est vrai
- il nous arrive quand-même de parler de guérisons ou de délivrances, même si
nous ne le faisons pas de la même manière que les auteurs bibliques (pour la
bonne et simple raison que nous vivons 2000 ans plus tard, et que nous nous situons
dans un autre contexte). Il nous arrive de prier pour la guérison, de l'expérimenter,
d'en témoigner... de toutes sortes de guérisons, d'ailleurs, car il y a beaucoup
de domaines dans lesquels nous avons besoin d'être guéris ou délivrés, pas seulement
dans notre santé.

Mais je pense que de telles expériences sont tellement fortes, tellement intimes,
que l'on ne peut que difficilement en témoigner à un trop large public, si l'on
ne veut pas risquer d'en tordre le sens. Car le grand public est avide d'extraordinaire,
de sensations fortes, d'événements surnaturels... et il me semble que ce qui
est en jeu dans une guérison, c'est tout autre chose : c'est la relation intime
entre moi et mon Dieu, c'est un trésor précieux et fragile, que l'on ne peut
voir et comprendre que si l'on s'approche humblement, respectueusement, de manière
à ce que la gloire d'un tel événement soit rendue à Dieu seul, et non à la personne
qui a prié, ou à celle qui a été guérie. C'est d'ailleurs ainsi que la Bible,
toujours, présente les guérisons - et les miracles en général : comme un signe
de la gloire de Dieu, et non comme une manière de vanter les mérites de tel
personnage.

Mais vous avez raison, Jésus est effectivement venu non seulement pour sauver,
mais aussi pour délivrer et guérir. Et nous avons la tâche de ne pas oublier
les deux derniers verbes.



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