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Aimer ou haïr sa vie, selon Jésus?

04.10.2005 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz
Vous avez raison de parler de conscience du présentŸ. C’est bien de cela qu’il
s’agit, d’une compréhension de sa vie dans le temps présent, dans la réalité
de ce monde.
Il faut prendre en compte les vv. 23 à 26. Le v. 25 ne se comprend pas s’il
est détaché des deux précédents qui parlent de la glorification du Christ; il
risque de devenir une injonction spirituelle ou morale coupée de la personne
du Christ.
Chez Jean, quand Jésus dit qu’il doit être élevé et glorifié, il fait référence
d’abord à la croix (12,32 -33). Il y a un jeu de mot: soulevé de terre, haussé
sur la croix, élevé à la stature de celui qui donne sa vieŸ. La gloire du Christ
se manifeste à la croix.
Jésus poursuit avec la métaphore du grain de blé qui tombe en terre, solitaire,
et donne un épi avec de nombreux grains. Rien de biologique dans cette manière
de parler. Seulement une façon de dire que du Christ qui meurt seul naît la
profusion de son amour et la naissance d’une humanité nouvelle formée des enfants
de Dieu (Claude F. Molla)Ÿ.
Le v. 25 dit ce que signifie vivre en enfant de Dieu. Il y a une alternative,
aimer ou haïr sa vie. Pour les lecteurs d’aujourd’hui, ces termes ont d’abord
quelque chose de choquant. Nous vivons dans un contexte qui insiste à juste
titre sur l’estime de soi, sur l’importance de s’aimer soi-même. Jésus voudrait-il
dire qu’il faut se déprécier et considérer comme nul tout ce que nous sommes?
Non.
L’interpellation de Jésus peut se formuler ainsi: qui préside à ton existence?
Qui te donne le ton et te montre le chemin? A quelles valeurs ta vie est-elle
reliée?
Aimer sa vieŸ, selon le Christ, consiste à se fier aux valeurs de ce monde,
volonté d’être son propre maître, recherche de puissance … Jésus dit que sur
ce chemin l’homme se perd dans une vie faussée.
Haïr sa vieŸ revient à mettre en question ces valeurs du monde et cette vie
faussée pour reconnaître à l’origine, au fondement de son existence la miséricorde
du Christ et la communion avec lui. Cette communion ouvre à une vraie relation
avec soi et avec les autres. Elle demeure pour la vie éternelle. Elle commence
aujourd’hui et le trépas n’aura pas de prise sur elle.
Encore un mot. Jésus parle de haïr sa vie en ce mondeŸ. Le message du Christ
ne nous abstrait pas du monde. Il nous garde les pieds sur terre pour y vivre
à la suite du Christ.



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