La colère peut-elle attirer l'attention de Dieu ?
Parfois j'ai le sentiment qu'il ne m'écoute pas quand je lui parle et quand
je lui demande de m'aider à mieux me comporter. Alors je deviens rempli de colère,
souvent odieux dans mes pensées envers Dieu et mon prochain. Je me dis que c'est
un bon moyen d'attirer Son attention. Jésus n'a t-il pas dit " ce sont les malades
qui ont besoin de médecin ?"
Qu'en pensez-vous ?
Qu'attendons-nous de Dieu quand nous lui parlons ? Que voulons-nous obtenir
de lui ? Peut-être que, parfois, nous demandons une pomme, et qu'il nous tend
une poire... je m'explique ! Quand nous demandons à Dieu son aide pour mieux
nous comporter, qu'attendons-nous ? Peut-être qu'il nous aide en nous aimant, en nous
faisant prendre conscience de notre petitesse, de notre humilité, de notre liberté,
aussi; ça, c'est la poire. Mais on aimerait bien parfois qu'il fasse les choses
à notre place; ça, c'est la pomme ! Il nous a voulus libres, il ne peut donc
pas faire les choses à notre place. A un moment donné, une fois que nous avons
pris conscience de ce qui ne va pas, c'est à nous de faire, et là, nous pouvons
parfois nous sentir très seuls, c'est vrai. Mais Dieu ne peut pas - ne veut pas
- agir à notre place, comme on ne peut pas constamment faire les devoirs d'un
enfant à sa place.
Nous voulions une pomme, il nous a donné une poire, et ça nous énerve. C'est
vrai que la colère vaut mieux que l'indifférence : la colère fait partie de
notre relation avec Dieu, comme de toute relation, qui ne peut se développer
sans conflits. Mais les conflits ne peuvent pas non plus durer indéfiniment.
Un conflit, pour qu'il aboutisse à l'approfondissement d'une relation, doit
bien finir par être dépassé. A un moment, on est donc bien obligés de prendre
une décision face à Dieu, de choisir - ou non ! - de faire avec ce qu'il nous
donne, et de ne pas constamment nous énerver de ce qu'il ne nous donne pas.