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Pourquoi Dieu a mis le fruit interdit dans le jardin d'Eden ?

15.11.2004 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Georgette GribiGeorgette Gribi
Face à la présence du mal et de la souffrance sur la terre, l'on se révolte,
l'on s'interroge, l'on essaie de trouver une raison de vivre, l'on essaie de
comprendre ce que fait Dieu là-dedans. Ces questionnements sont profonds, ils
nous obsèdent, et c'est normal. Ces questionnements étaient déjà ceux des gens qui
ont écrit le texte d'Adam et Eve dans le jardin d'Eden.

Alors, pourquoi ont-ils parlé de cet arbre ? C'est vrai qu'on se dit que Dieu
est un peu sadique de planter cet arbre, faisant ainsi prendre le risque à toute
l'humanité de déraper... si cet arbre n'avait pas été là, Eve n'aurait pas mangé
le fruit, et nous ne serions pas dans le pétrin. Mais on ne peut pas voir les
choses comme cela : en lisant ce texte, il faut se rappeler que les gens qui
l'ont écrit ETAIENT dans le pétrin, vivaient la réalité de la souffrance et
du mal, comme nous, nous la vivons, et qu'ils ont cherché à lui donner un sens.

En racontant ce récit, ils cassent une vision des choses que nous avons souvent
: si nous souffrons, c'est de notre faute. Car si on cherche à savoir vraiment
à qui c'est la faute que Adam et Eve aient été chassés du jardin, on se heurte
à des problèmes, notamment celui dont vous parlez : c'est en fait la faute à
Dieu... Mais cela ne joue pas puisque, dans tout le reste de la Bible, Dieu
est justement présenté comme celui qui cherche à sauver et libérer les hommes...
c'est donc que ce n'est pas non plus la faute à Dieu, que ce n'est peut-être
la faute à personne. C'est peut-être simplement que c'était là, latent, présent
au milieu de la création, et qu'il fallait faire avec. La responsabilité de
l'homme face à ce mal qui est là, qu'on ne peut arracher, c'est de ne pas tomber
dedans, c'est de refuser de marcher selon sa loi, pour marcher plutôt dans l'amour
et la justice. C'est cela, à mon avis, l'appel fondamental du récit de Gn 2-3
: c'est d'abord que le mal n'est pas là par notre faute, mais par contre qu
e, face à ce mal qui est latent dans notre humanité, nous avons la possibilité
de dire non, de faire autrement... à nous de saisir cette possibilité.



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