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Votre questionJésus mort pour nous cela veut dire quelque chose ?
Pourquoi vous tuez la foi, pasteur Birchmeier ? Jésus mort pour nous, ça ne veut donc rien dire ? (vos échanges avec Dorah) .Bon, voilà encore quelqu'un qui déchire le protestantisme ! Heureusement, les temples réformés se vident, et les communautés évangéliques grandissent. Après, on se demande pourquoi !!! Et les Catholiques, ils ont la Messe avec le rappel du sacrifice. Et les Catholiques, sur la planète, eux non plus ne se portent pas mal. Entre les Catholiques et les Evangéliques, ça fait beaucoup de monde pour penser différemment. Pourquoi il faut qu'une poignée de réformés fassent le bazar ?
Réponse de : 
Heinz Birchmeier
Heinz Birchmeier
Cher Florent,
Il y a plusieurs manières de dire Jésus est mort pour nous Ÿ. Si on récuse
la doctrine du sacrifice expiatoire parce qu’elle met en scène un Dieu implacable
et vindicatif, cela ne veut pas dire qu’on fait bon marché du sacrifice de Jésus.
Le don de sa vie, il l’a accepté non pas parce que le Père l’a exigé mais parce
qu’il a librement accepté d’aller jusqu’au bout de sa mission. Si nous disons
qu’il est mort pour nous Ÿ , cela veut dire qu’il est mort pour le salut
de l’humanité et pas seulement pour quelques élus.
Dès ses origines le monde est en proie à la violence sous toutes ses formes,
violence qui fait toujours plus de victimes. Dès les origines, les sociétés
et institutions ont camouflé cette violence en raison d’état Ÿ ou en moindre
mal Ÿ ou tout simplement raison du plus fort Ÿ. Les victimes, on avait toujours une
bonne raison pour les trouver coupables de quelque chose.
Or la mort sur la croix du seul vrai juste qui ait jamais existé a révélé au
monde d’une manière si éclatante qu’il s’agissait du meurtre d’un innocent qu’elle
est devenue emblématique de toutes les victimes innocentes que désormais on
ne peut plus éviter de reconnaître comme telles. Elle est venue démasquer le
mensonge séculaire du mécanisme meurtrier de la violence qui fait des victimes
des boucs émissaires pour lesquels on trouvait toujours une raison pour les
exterminer.
Certes, il y a aujourd’hui toujours des massacres, des oppressions de toutes
sortes. Le monde crève de violence. Mais on ne peut plus cacher que ceux qui
en souffrent sont des victimes, des victimes innocentes et on peut forger les
instruments pour contrer cette violence.
La croix du Christ nous ouvre les yeux sur les vraies victimes de cette violence.
Jésus mort pour nous Ÿ nous rend responsables du salut du monde, chacun selon
ses possibilités. Désormais, toute victime innocente a le visage du Christ
Cette vision ne nous engage-t-elle pas davantage que le seul confort d’un salut
éternel ?
Il y a plusieurs manières de dire Jésus est mort pour nous Ÿ. Si on récuse
la doctrine du sacrifice expiatoire parce qu’elle met en scène un Dieu implacable
et vindicatif, cela ne veut pas dire qu’on fait bon marché du sacrifice de Jésus.
Le don de sa vie, il l’a accepté non pas parce que le Père l’a exigé mais parce
qu’il a librement accepté d’aller jusqu’au bout de sa mission. Si nous disons
qu’il est mort pour nous Ÿ , cela veut dire qu’il est mort pour le salut
de l’humanité et pas seulement pour quelques élus.
Dès ses origines le monde est en proie à la violence sous toutes ses formes,
violence qui fait toujours plus de victimes. Dès les origines, les sociétés
et institutions ont camouflé cette violence en raison d’état Ÿ ou en moindre
mal Ÿ ou tout simplement raison du plus fort Ÿ. Les victimes, on avait toujours une
bonne raison pour les trouver coupables de quelque chose.
Or la mort sur la croix du seul vrai juste qui ait jamais existé a révélé au
monde d’une manière si éclatante qu’il s’agissait du meurtre d’un innocent qu’elle
est devenue emblématique de toutes les victimes innocentes que désormais on
ne peut plus éviter de reconnaître comme telles. Elle est venue démasquer le
mensonge séculaire du mécanisme meurtrier de la violence qui fait des victimes
des boucs émissaires pour lesquels on trouvait toujours une raison pour les
exterminer.
Certes, il y a aujourd’hui toujours des massacres, des oppressions de toutes
sortes. Le monde crève de violence. Mais on ne peut plus cacher que ceux qui
en souffrent sont des victimes, des victimes innocentes et on peut forger les
instruments pour contrer cette violence.
La croix du Christ nous ouvre les yeux sur les vraies victimes de cette violence.
Jésus mort pour nous Ÿ nous rend responsables du salut du monde, chacun selon
ses possibilités. Désormais, toute victime innocente a le visage du Christ
Cette vision ne nous engage-t-elle pas davantage que le seul confort d’un salut
éternel ?