Baptême d'eau, baptême d'Esprit ?

Dans un premier temps, le "baptême d'eau" renvoyait au baptême de Jean-Baptiste,
et le "baptême d'Esprit" au baptême chrétien proprement dit.
Mais nous ne vivons plus à l'époque de Jean-Baptiste. Christ est mort et ressuscité.
Aujourd'hui, il est vivant et nous envoie son Esprit Saint.
Au risque de paraître provocant, j'ose affirmer qu'il n'y a actuellement pas
de différence entre le "baptême chrétien d'eau" et le "baptême chrétien d'Esprit"
; je fonde mon affirmation sur une interprétation grammaticalement correcte
du célèbre verset de Jean : "Personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu,
s'il ne naît pas d'eau et d'Esprit." (Enseignement de Jésus à Nicodème en Jean
3,5.)
Cette interprétation est la suivante : "S'il ne naît pas d'eau, c'est-à-dire
d'Esprit". Ce que les linguistes et les grammairiens appellent un hendiadyn,
expression d'une idée unique (le baptême) par la coordination de deux termes
apparemment sans rapport intrinsèque (l'eau et l'Esprit).
Quand un enfant ou un catéchumène reçoit le baptême, au moment où l'eau coule
sur sa tête (ou engloutit son corps), l'Esprit Saint descend sur lui et vient
l'habiter.
J'exprime donc clairement mon désaccord face à certains mouvements qui déprécient
le baptême des enfants en prêchant le rebaptême ou le baptême d'Esprit. Le baptême
est un événement unique, non renouvelable, de même que la mort de Jésus sur
la Croix n'a pas à être renouvelée.
Nous sommes donc appelés à nous souvenir de notre baptême et à en tirer les
conséquences : l'Esprit de Jésus est en nous ; c'est Lui qui nous donne les
forces et l'amour nécessaires pour mener une vie bénie.
Bien amicalement.