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Votre questionN'est-il pas normal de juger de Dieu ?
Ben, moi, je trouve plutôt sympa qu'on critique Dieu, au moins comme ça il n'est pas mort, on s'intéresse à lui, on se demande le pourquoi des choses, s'il est responsable ou coupable, ou pas, si c'est l'humain. S'il a créé le monde, et qu'il nous le laisse avec plein de court-circuits dedans, c'est un peu sa faute, non ? Nous, on essaie parfois que le monde aille mieux, pas toujours, c'est vrai, mais bon, nous aussi on a été créés pas parfaits, alors ? Nous aussi on a des défaillances, mais la créature elle parle et elle s'interroge : pourquoi, o créateur, tu m'as faite comme ça, et pourquoi tu as fait le monde comme ça ? Les enfants font ça, nous aussi puisqu'on est les enfants de Dieu. Est-ce que ce n'est pas normal ?
Réponse de : 
Jean-Denis Kraege
Jean-Denis Kraege
Pour répondre à votre dernière interpellation, permettez-moi de vous répondre
que Non, ce n'est pas normal! Pourquoi ? Parce que qui sommes-nous pour adresser
ainsi nos "Pourquois" à Dieu ? Sommes-nous en dehors de la relation homme-Dieu
ou Dieu-homme, pouvant juger de ce que Dieu aurait dû faire ou devrait faire ?
Un peu d'humilité quand même! Que comprenons-nous, en effet, du réel qui nous
entoure et que nous sommes ? Pas grand'chose, malgré nos illusions. Malgré toute
notre science savons-nous vraiment ce que nous faisons sur cette terre ? pourquoi nous
sommes ici ? ce que nous pouvons espérer ? ce qui est juste et bon ? Et puis
qui sommes-nous pour juger de Dieu et de l'homme ? Sommes-nous ceux qui fabriquent
la norme ? Regardons donc dans quelles impasses nous nous jetons quand nous prétendons
dire ce qui est juste et ce qui ne l'est pas en nous appuyant sur notre propre
jugement et sur lui seul ! A combien plus forte raison lorsqu'il s'agit de dire
à Dieu ce qu'il ne fait pas de manière très juste risquons-nous d'avoir quelques
difficultés.
Cessons donc de penser qu'il est "normal" de considérer Dieu et l'homme du point
de vue de Sirius. Osons humblement regarder notre situation devant Dieu. Ce
sur quoi il est "normal" que je me permette de parler, ce n'est, en effet, que
de ma relation à Dieu. Je pourrai ici confesser (confesser et non plus savoir
ou juger) que je reconnais en Dieu mon créateur. Je puis aussi confesser que
ce qu'il m'a dit en Jésus de Nazareth: qu'il désirait régner sur ma vie et tout
ce que cela y changerait, a pris une immense importance pour moi. Je puis aussi
lui faire cette confiance que j'ai inconditionnellement une importance immense
à ses yeux, malgré ce que je suis. Je puis encore confesser qu'il pourvoit à
mes besoins, qu'il ouvre mon avenir en m'affirmant que ce n'est pas la mort,
mais Lui qui a le dernier mot, que je suis pour toujours entre ses mains. Je
puis confesser que c'est Lui qui est en droit de me donner la norme... Ce Dieu-ci
n'est pas mort. Il peut parfaitement nous intéresser sans que pourtant nos "P
ourquoi" buttent sur des impasses.
que Non, ce n'est pas normal! Pourquoi ? Parce que qui sommes-nous pour adresser
ainsi nos "Pourquois" à Dieu ? Sommes-nous en dehors de la relation homme-Dieu
ou Dieu-homme, pouvant juger de ce que Dieu aurait dû faire ou devrait faire ?
Un peu d'humilité quand même! Que comprenons-nous, en effet, du réel qui nous
entoure et que nous sommes ? Pas grand'chose, malgré nos illusions. Malgré toute
notre science savons-nous vraiment ce que nous faisons sur cette terre ? pourquoi nous
sommes ici ? ce que nous pouvons espérer ? ce qui est juste et bon ? Et puis
qui sommes-nous pour juger de Dieu et de l'homme ? Sommes-nous ceux qui fabriquent
la norme ? Regardons donc dans quelles impasses nous nous jetons quand nous prétendons
dire ce qui est juste et ce qui ne l'est pas en nous appuyant sur notre propre
jugement et sur lui seul ! A combien plus forte raison lorsqu'il s'agit de dire
à Dieu ce qu'il ne fait pas de manière très juste risquons-nous d'avoir quelques
difficultés.
Cessons donc de penser qu'il est "normal" de considérer Dieu et l'homme du point
de vue de Sirius. Osons humblement regarder notre situation devant Dieu. Ce
sur quoi il est "normal" que je me permette de parler, ce n'est, en effet, que
de ma relation à Dieu. Je pourrai ici confesser (confesser et non plus savoir
ou juger) que je reconnais en Dieu mon créateur. Je puis aussi confesser que
ce qu'il m'a dit en Jésus de Nazareth: qu'il désirait régner sur ma vie et tout
ce que cela y changerait, a pris une immense importance pour moi. Je puis aussi
lui faire cette confiance que j'ai inconditionnellement une importance immense
à ses yeux, malgré ce que je suis. Je puis encore confesser qu'il pourvoit à
mes besoins, qu'il ouvre mon avenir en m'affirmant que ce n'est pas la mort,
mais Lui qui a le dernier mot, que je suis pour toujours entre ses mains. Je
puis confesser que c'est Lui qui est en droit de me donner la norme... Ce Dieu-ci
n'est pas mort. Il peut parfaitement nous intéresser sans que pourtant nos "P
ourquoi" buttent sur des impasses.