Tendre l'autre joue, oui ... mais à quel point ?
Délicate question que vous posez, et qui fait réfléchir à la relation qui existe
entre la justice de Dieu et celle des hommes. Bien plus, à la primauté de l'une
sur l'autre.
Tout d'abord, si je parle de justice, c'est bien parce que nous croyons que
Dieu seul connaît les tenants et aboutissants de toute chose et que Lui seul
est à même de rendre une Justice parfaite et équitable.
Dieu ne nous invite pas à la vengeance, mais à l'abandon de toute justification
devant notre Seigneur Tout-Puissant, c'est vraiment le fond de ce que la citation
que vous reprenez veut dire.
En même temps, par la mort et la résurrection du Christ, Dieu nous dit clairement
qu'il est fini le temps où quelqu'un ou quelque chose devait être sacrifié pour
le salut des autres personnes ou objets de ce monde ... Jésus est mort sur la
croix, et aucune souffrance après ce sacrifice ultime n'est acceptable !
Dieu nous interdit la vengeance, mais il n'interdit pas de recourir à la justice
des hommes, imparfaite certes, mais néanmoins inévitable ... et qu'Il dirige
aussi, dans sa Toute-Puissance.
J'éprouve, en lisant vos lignes, beaucoup de tristesse et d'angoisse: triste
pour les joues meurtries et angoissé d'imaginer des issues possible à cette
situation. Je n'ai alors qu'un cri du coeur: trouvez de l'aide très vite ! Des
amis, un médecin, un service social ou la police, voire la justice, pour que les
choses changent ...
Parce que c'est ici et maintenant, la vie que Dieu donne ! Et une vie de résignation
à ce point que vous décrivez ne peut pas être libre devant Dieu, qui pourtant
ne veut que notre liberté à l'aimer ...
La Justice de Dieu s'exprime aussi par la justice des hommes, et dans tous les
cas la justice des hommes n'empêchera pas celle de Dieu ... alors trouvez de
l'aide !