Les éventuels descendants de Jésus seraient-ils aussi "fils de Dieu"?

ci à Mr Cornuz pour sa réponse. Je suis d'accord sur le fait que même si
Jésus était marié cela ne changerait pas grand chose sur notre Foi. Mais s'il
était marié, il aurait pu donc avoir des enfants. Question peut-être stupide,
mais ses enfants seraient-ils aussi Fils de Dieu par "héritage"? Et leurs descendants
?
Merci, salutations,
Bruce
Cher Bruce,

Merci de poursuivre votre raisonnement, qui est d'actualité, puisque c'est bien
le coeur du livre et du film Da Vinci code que de prétendre à une descendance
secrète de Jésus et Marie-Madeleine. Je vous ai répondu déjà au sujet du "mariage
de Jésus" que cela me semblait très peu probable, mais pas totalement impossible;
en revanche, historiquement, il me semble encore moins probable que Jésus ait
eu des enfants, car les évangiles mentionnent l'importance de la famille terrestre
de Jésus (d'ailleurs parfois de manière critique), les Actes mentionnent aussi Jacques,
son "frère" et son rôle important dans la première communauté chrétienne, mais
il n'y a pas la moindre allusion à des enfants de Jésus.
Si toutefois on retenait cette hypothèse invraisemblable, je crois qu'il ne
faut pas "biologiser" cette appelation "Fils de Dieu"; ce n'est pas à cause
de gènes particuliers que Jésus est confessé comme "Fils de Dieu", mais à cause
de sa transparence totale à Dieu, reconnue dans la foi. Ce n'est donc pas une affirmation
biologique ou génétique, mais une confession de foi. D'ailleurs le récit de
sa naissance virginale n'est pas non plus à entendre dans un sens "biologique",
comme un compte-rendu médical de sa conception, mais comme un récit symbolique
et théologique pour exprimer une vérité de foi. Donc, même si Jésus avait eu
des enfants, je crois qu'ils seraient des hommes et des femmes ordinaires, placés
sous la même promesse que tout homme et toute femme:
"A ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son Nom, le Verbe a donné le pouvoir
de devenir enfants de Dieu. Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d'un vouloir
de chair, ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu" Jean 1, 12-13.