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Comment pratiquer le jeûne?

16.06.2006 Thème : Spiritualité et prière Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz
Cher Nono,

Il y a un an , j'avais répondu à une question très similaire à une personne
qui avait été choquée à la lecture de ce livre trouvant qu'il prônait par trop
un christianisme de mortification et de sacrifices et sceptique aussi par rapport
aux effets "miraculeux" quasi automatiques du jeûne, voilà ce que j'avais écrit:

"Dieu en effet ne nous demande pas de souffrir pour être en meilleure relation
avec lui, ni n'exige une pratique extérieure de sacrifices et de mortification.

Le jeûne n'est donc pas un "devoir religieux", mais il peut être vécu par certains,
de manière très libre, comme une aide pour se rendre plus disponibles à la Parole
de Dieu (nous faisant prendre concrètement, dans notre corps, conscience que
"l'homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute Parole qui sort de la bouche
de Dieu"). Dans certaines paroisses, notamment lors du temps de carême, des
moments de jeûne sont aussi organisés pour favoriser une prise de conscience
de nos privilèges, de notre surabondance et de la misère de ceux qui n'ont rien
(le jeûne est alors en lien avec un projet communautaire d'action et d'entraide).

J'aimerais résumer cela en paraphrasant les paroles de Jésus sur le sabbat:
"le jeûne est fait pour l'homme et non l'homme pour le jeûne". Si le jeûne peut
nous aider à nous ouvrir à Dieu et aux autres, alors pourquoi pas? Si c'est
un devoir qui vise à faire pression sur un Dieu qui prendrait plaisir à la souffrance
de ses créatures, mieux vaut alors s'abstenir... de jeûner!" (Réponse à Mina,
2.08.05)

Il y a donc une extrême liberté dans la Bible par rapport au "jeûne de nourriture"
qui correspond bien à la liberté chrétienne selon Paul (cf. l'épître aux Galates!).
D'autre part, n'oublions jamais que l'abstention de nourriture peut être très
"ritualiste" et nous donner fausse bonne conscience si elle n'est pas liée à un engagement
de tout notre être pour la justice; c'est le sens de la critique du "jeûne"
chez les prophètes de l'AT, notamment Esaïe 58.



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