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Que pensons-nous des livres "conversations avec Dieu" de Walsch?

28.06.2006 Thème : Mouvements religieux Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz

"conversations avec Dieu "
Bonjour Kalus,

Votre question est restée trop longtemps sans réponses, sûrement parce qu'aucun
des répondants n'a lu ce livre (c'est d'ailleurs souvent le cas avec ce type
de questions!), donc je me lance, mais je n'ai moi non plus pas lu ces livres,
j'ai simplement fait quelques recherches sur l'Internet (notamment http://fr.wikipedia.org/wiki/Neale_Donald_Walsch)
et d'autres sites de présentations de l'auteur. Ce n'est donc que "de seconde
main" que je connais cette pensée, et je ne peux que transmettre mes premières impres
sions...
Ce qui m'apparaît, c'est que l'auteur a certainement fait une expérience spirituelle
forte et essaye de rendre cette découverte accessible à tous; il semble que
son style soit alerte, plein d'humour, et simple ce qui fait défaut à beaucoup
de théologiens! Même, en certains endroits, il relativise son titre qui pourrait choquer,
puisque sa grande thèse est que "Dieu est tout", "qu'il n'est pas une essence
séparée de nous", qu'il est "en nous", il peut donc très bien parler par notre
subconscient, cette "étincelle divine en nous". Walsch ne prétend pas apporter
une nouvelle révélation définitive; d'ailleurs il affirme que toutes les voies
spirituelles sont provisoires et conduisent au même but.
Je ne suis pas étonné que ce type de spiritualité rencontre beaucoup de succès,
elle me fait penser un peu aussi aux affirmations d'un Paolo Coehlo. De plus,
elle est en phase avec le questionnement des gens et la volonté d'une spiritualité
dans le quotidien. Pourtant je serais critique et vigilant sur quelques points, d'un
point de vue chrétien: cette spiritualité dit s'inspirer des "mystiques", par
l'affirmation de l'unité Dieu-homme, or ce que décrivent les mystiques, c'est
une communion entre l'homme et Dieu au terme d'un cheminement de transformation
intérieure. Là, l'unité est donnée comme un a priori métaphysique. De plus,
de l'idée de "Dieu en moi" à "moi égale Dieu", il y a un pas souvent franchi
par ces spiritualités; le critère de vérité est le propre développement personnel,
la découverte de son côté divin, et non une altérité qui me décentrerait; c'est
souvent une spiritualité sans Autre (Dieu) et sans autres...D'ailleurs, l'idée
d'illimitation de l'être humain pose problème ! On aime ressortir le verset "Vous êtes
des dieux" du Psaume, mais on oublie que c'est aussi la parole du serpent que
de faire croire à l'être humain qu'il est comme Dieu, illimité! Avec une telle
idée, il n'y a plus de dramatique du salut (mais la simple prise en compte, la "connai
ssance", la "gnose" que nous sommes une parcelle de divinité); donc une banalisation
de la réalité du mal et du "péché" . Il est symptomatique que dans ce genre
de spiritualité, on ne parle que de lumière et d'Amour, sans voir les côtés
plus sombres de l'expérience humaine. Evidemment, aucune place dans cette spiritualité
pour la Croix du Christ, où se noue la dramatique du salut de l'homme.
Voilà quelques éléments, mais encore une fois, sans vraiment avoir lu ces livres!



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