Comment renouveler la célébration de la Cène?

participants une certaine concentration ou méditation. Or rien dans la façon
dont la St-Cène est oganisée (surtout dans les grandes communautés) ne favorise
ni la comminion ni la méditation. Le pire c'est la communion "au défilé",
à la queue leu-leu. De mon prochain je ne vois que le dos et dans la pénombre
ceux qui retournent à leur place en machonnant le morceau de pain.Pourquoi l'Eglise
n'a t'elle pas plus d'imagination
à ce sujet? Est-ce absolument nécessaire que la Cène soit célébrée à la fin
du culte? Ne pourrait-on pas célébrer la Cène autour de plusieurs tables d'une
douzaine voir 20 personnes assises et qui se présenteraient par leur prénom.
Je recevrai la corbeille de pain et la coupe de mon voisin de droite
qui s'adresserai à moi par mon prénom et moi-même ayant communié je passerai
le pain et le vin à mon voisin de gauche. Comment la Cène est-elle organisée
dans des petites sectes ?
Cher Jpm,

Vous avez plein d'idées pour le renouvellement des célébrations de la Cène,
merci de les partager avec nous. Je ne peux émettre que quelques idées générales,
car pour l'application pratique, tout dépend des circonstances locales, des
traditions paroissiales, et le mieux est d'en parler avec votre conseil de paroisse.
Il me semble qu'il y a deux dimensions qui doivent pouvoir être vécues lors
de la Célébration: une dimension festive et communautaire (que vous évoquez
à juste titre) et une dimension plus méditative et personnelle (que vous évoquez
aussi), puisque la Cène est en même temps l'anticipation du repas du Royaume et
en même temps le "mémorial" de la mort du Christ qui a donné sa vie pour le
monde et pour moi. Comment vivre pratiquement au mieux et de manière équilibrée
ces deux dimensions ? Vous avez raison, la communion "en défilé" escamote l'aspect
communautaire. Mais ce que vous proposez me laisse aussi un peu perplexe: la
célébration ne doit pas en effet être une "imitation" de la première Cène, une
sorte de "reconstitution historique"; certains mouvements religieux ont voulu célébrer
la Cène à la suite d'un repas, comme pour répéter la première fois, il est vrai
que c'est peut-être fort "communautairement", mais il y a une forte perte symbolique.
Le risque est de transformer le "sacrement" en simple pique-nique communautaire!Il
me semble que la communion par "tablée", telle qu'elle se pratique dans la plupart
de nos Eglises permet de vivre bien ces deux dimensions. Peut-être pourrait-on
permettre aux personnes de se passer le pain ou la coupe avec une parole d'accompa
gnement : "Le Seigneur est avec toi" par exemple; mais il est important que
quelqu'un qui n'appartient pas au "noyau dur" de la communauté puisse aussi
se sentir à l'aise (ce qui n'est pas le cas avec le prénom)... A noter qu'il
est aussi possible de célébrer de temps en temps la Cène au sein d'un groupe (de
prière par exemple), avec la présence du pasteur (ou de membres du conseil de
paroisse) pour ne pas en faire une célébration "privée", et là les formes peuvent
tout à fait être modifiées.