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Dans quelle mesure ai-je le choix de croire en la Trinité?

11.08.2005 Thème : Foi: que croire et comment ? Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz
Chère Béatrice,

Une réponse rapide pourrait être : Bien sûr, nous avons la possibilité de choisir
de croire en Jésus comme Fils de Dieu, deuxième personne de la trinité, comme
nous avons la possibilité de choisir de devenir bouddhiste ou de suivre telle
ou telle autre religion.

Mais j'imagine que votre question ne porte pas là-dessus, et que (suite à tous
les débats dans ce site autour des Unitariens), vous voulez plutôt demander:
si l'on se réclame du christianisme, alors a-t-on encore une vraie liberté de
choisir de croire en la Trinité (pour faire court), ou n'est-ce pas plutôt une
sorte d'obligation pour s'affirmer chrétien?

Et c'est bien une question sérieuse, qui pose le problème de l'objectivisme
ou du subjecivisme de la foi. Est-ce à moi de "fabriquer" ma propre confession
de foi personnelle selon mes idées et convenances (subjectivisme) ou la foi
reconnaît-elle un "objet" extérieur, qui se révèle à moi et que je dois accueillir
dans une certaine obéissance, notamment aux dogmes de l'Eglise(objectivisme)?

Le risque de la première option est le "bricolage religieux", le risque de la
seconde est le "dogmatisme idéologique", alors plutôt qu'une opposition, faudrait-il
formuler une complémentarité: Dieu se donne à connaître à l'homme de l'extérieur,
mais j'ai à essayer d'en témoigner et d'en rendre compte à partir de mon expérience
et de mes propres mots, de manière cohérente, mais en sachant aussi que je ne
pourrai jamais en faire le tour.

Je crois ainsi qu'il est important de ne pas rejeter les "dogmes" classiques,
formulés par nos Pères dans la foi...et qui nous permettent de nous décentrer
et de ne pas nous prendre pour la source de notre foi...mais en même temps,
qu'il peut être aussi possible de reformuler notre relation à Dieu avec d'autres
termes, selon d'autres conceptions philosophiques que les Pères de l'Antiquité,
en termes plus accessibles d'aujourd'hui, de manière toujours provisoire.

Il y a donc un certain choix réel, qui est un choix théologique, et qui vient
de nos langages toujours déficients par rapport au mystère de Dieu.

Mais ai-je bien compris le sens de votre question? Sinon, merci alors de la
reformuler.



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