L'Eglise a-t-elle tenté de répondre aux problèmes de son temps?

Bonjour, la question/réponse de caro/M.Juvet m'interpelle : je crois bien sincèrement
qu'on ne peut pas dire que la souffrance est un péché, c'est un non-sens, si
on réfléchit bien. C'est déjà pénible de souffrir, si en plus c'est mal ...
Ce que je crois, c'est que dans les siècles passés, p^lus encore qu'aujourd'hui, la
souffrance était omniprésente, on ne savait pas soigner, atténuer la douleur.
De plus, la femme était soumise à l'homme, accablée de maternités qui bien souvent
finissaient par la tuer. C'est pourquoi je pense : d'une part on a sacralisé
la virginité, l'abstinence sexuelle; d'autre part on a voulu donner du sens
à la souffrance, en l'associant à la passion du Christ. l'Eglise a fait comme
Paul, elle a tenté de répondre aux problèmes de son temps... Qu'en pensez-vous
?
Vous avez parfaitement raison et redites ce que j'ai tenté d'expliquer avec
d'autres mots!
Il est inacceptable de penser que la souffrance est positive, que l'abstinence
sexuelle vous rend meilleur.
Quant au statut de la femme, il est clair qu'il était différent d'aujourd'hui.
Et la souffrance des maternités ne connaissait guère les aténuations actuelles.
L'Eglise a contribué à maintenir ce statut inférieur et ce n'est pas un titre
de gloire, alors que la Bible connaît de nombreuses femmes perçues de façon très
positive. Parmi elles, des prostituées (Rahab en Josué 2), des femmes étrangères
( Ruth, voir le livre qui porte son nom. Pour le judaïsme de l'époque, c'était
une révolution!) et même des femmes qui transgressent la Loi pour mieux l'accomplir
(Genèse 19, 30-38, par exemple)
Paul lui-même n'est peut-être pas aussi misogyne qu'on veut bien le dire. Il
est simplement un homme de son temps.