Peut-on tolérer que des pasteurs soient licenciés?

Comment est il possible de tolérer que des Pasteurs soient confirmés
accepté introniser, alors que d'autres à qui on ne peut rien reprocher
sont licenciés, ici à Genève???
Merci d' avance de votre réponse.
Alain
Il est très diffcile de tolérer ces licenciements! Vous avez parfaitement raison.
De plus, aucun de ces ministres n'a démérité: tous étaient compétents et travaillaient
bien. Nombreux sont les ministres qui travaillent 50 ou 60h par semaine, là
où le contrat de travail prévoit 44h! Je ne connais pas un seul ministre qui ne
souffre pas, parfois dans sa santé, de ces événements.
Je me permets de rappeler que ce n'est pas la 1ère fois que l'EPG se sépare
de pasteurs pour des raisons économiques. Déjà en 1997, plusieurs pasteurs avient
été mis à la retraite anticipée.
Parce que le problème est là! Environ 90 000 personnes sont déclarées protestantes,
mais seulement 11 000 paient tout ou une partie de leur contribution ecclésiastique.
C'est la liberté qu'à voulue le peuple de Genève. De plus, les protestants diminuent
en nombre (environ 1 000 par an depuis 10 ans), et en proportion: 25%de la population
globale est déclarée protestante, mais moins de 15% chez les jeunes!
Devant la diminution des revenus de l'EPG et l'augmentation du coût de la vie
(nos salaires sont indexés au coût de la vie, mais n'ont pas été réévalués depuis
des années) l'EPG ne peut plus continuer son train de vie antérieur. Elle a
réduit déjà ses frais administratifs au maximum et va encore les réduire en licenciant
du personnel du Secrétariat général. Une fois cela fait, plus qu'une solution:
diminuer le nombre de pasteurs.
Avec comme corollaire: renoncer à certaines tâches et centrer les forces restantes
en fonction d'objectifs que nous sommes en train de déterminer. La question
qui se pose est de savoir quelles sont les tâches qu'il faut abandonner, quelles
sont celles que des laïcs peuvent prendre en charge moyennant une formation adéquate
et quelles sont celles que les ministres doivent impérativement assumer. Et
là, il y a des choix à faire, douloureux et pénibles. Faut-il se recentrer sur
les paroissiens présents et oublier ceux qui sont aux marges de l'église? Comment
travailler à la satisfaction des personnes actives et annoncer l'évangile à
celles qui ne le connaissent pas ou l'ont oublié? Qu'est-ce qui est indispensable?
Vous le voyez, ce n'est pas simple. Une chose est sûre: si nous ne faisons rien
pour augmenter le nombre de contributeurs et pour faire connaître l'évangile,
et pour aider les personnes actives, nous devrons recommencer à licencier dans
quelques années. Il n'est pas impossible que l'EPG disparaisse si la population
protestante ne nous aide pas!