Où est le salut de Dieu?
De nombreux chrétiens fondamentalistes et évangéliques sont convaincus que tous les êtres humains décédés qui n'ont pas confessé Christ avant de mourir, même ceux qui n'ont jamais entendu parler de Christ durant leur vie, sont en enfer en ce moment. Selon eux, ils seraient terriblement torturés dans une inimaginable agonie par le Dieu que ces mêmes chrétiens déclarent ironiquement compatissant, miséricordieux, aimant, et rempli de grâce.
" Dieu vous aime ", certains d'entre nous, chrétiens, semblent dire, mais ensuite viennent les subtilités : " Si vous ne faites pas la prière de repentance avant de mourir, alors mon Seigneur et Sauveur miséricordieux vous torturera pour toujours. "
Bonne nouvelle
L'Évangile de Jésus-Christ est la bonne nouvelle. Elle demeure pour toujours la bonne nouvelle, la meilleure nouvelle imaginable pour absolument tout le monde et chaque situation. Elle n'est pas seulement une bonne nouvelle pour le peu d'entre eux qui sont venus à la connaissance de Christ avant de mourir dans la tragédie, mais c'est une bonne nouvelle pour toute la création, même pour tous ceux qui sont morts avant d'avoir jamais entendu parler de Christ.
Jésus-Christ est le sacrifice expiatoire non seulement pour les péchés des chrétiens mais pour ceux du monde entier (1 Jean 2.2). Le créateur est aussi le rédempteur de sa création (Colossiens 1.15-20). Que les gens connaissent cette vérité avant leur mort n'est pas ce qui détermine si c'est la vérité. Cela dépend entièrement de Jésus-Christ, et non des actions ou réactions humaines de quelque sorte.
Jésus a dit : " Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle " (Jean 3.16). C'est Dieu qui a aimé le monde et Dieu qui a donné son Fils, et il l'a donné pour sauver ce qu'il aimait : le monde. Quiconque croit au Fils envoyé par Dieu entrera dans la vie éternelle, ou la vie à venir.
Le verset ne dit rien à propos de la foi qui doit précéder la mort physique. En fait, il dit que les croyants ne périront pas, et, puisque même les croyants meurent, il est évident que " périr " et " mourir " ne signifient pas la même chose. La foi empêche les gens de périr, mais elle ne les empêche pas de mourir.
La sorte de perdition dont Jésus parle ici, traduit du mot grec apoletai, est une mort spirituelle, et non physique. Elle a rapport à l'extrême destruction, au fait d'être aboli, terminé, ou ruiné. Ceux qui croient en Jésus ne connaîtront pas une telle fin, mais entreront plutôt dans la vie (zoe) éternelle (aeonion).
Certains entrent dans la vie à venir, ou la vie du royaume, au cours de leur vie et de leur marche terrestres, mais dans tout ce grand plan, cela n'arrive qu'à une petite partie de ceux qui constituent le " monde " ou " kosmos " que Dieu aime tant qu'il a envoyé son Fils pour le sauver. Mais que penser du reste du monde ? Ce verset ne dit nullement que Dieu ne peut amener ou n'amènera pas à la foi certains de ceux qui meurent physiquement avant de croire.
L'idée que la mort physique soit une barrière à la capacité de Dieu de sauver, ou à sa capacité d'amener une personne à la foi en Christ, est une interprétation humaine ; la Bible n'affirme rien de tel. Elle nous dit que tous les hommes meurent et qu'ensuite vient le jugement (Hébreux 9.27). Mais rappelons-nous que leur juge, Dieu merci, n'est nul autre que Jésus, l'Agneau immolé de Dieu qui est mort pour leurs péchés, et cela fait toute la différence.
Créateur et rédempteur
Où va-t-on chercher cette notion que Dieu ne peut sauver que les vivants et non les morts ? N'a-t-il pas conquis la mort ? N'est-il pas ressuscité des morts ? Dieu ne déteste pas le monde ; il l'aime. Il n'a pas créé l'humanité pour l'enfer. Christ est venu sauver le monde, et non le condamner (Jean 3.17).

Bonjour Donald
Je pense que notre malentendu vient du sens que nous donnons au mot « salut ». Le salut de Dieu, qu’on peut re4evoir toujours é nouveau ans notre vie ici bas, c’est avant tout trouver et retrouver sa place dans le projet de Dieu pour le monde. C’est recevoir l’Esprit qui nous atteste que nous sommes enfants de Dieu. C’est découvrir l’amour du Père que Jésus nous a fait connaître. Ce salut-là, il est vrai beaucoup n’en vivent pas parce qu’ils ne l’ont pas cherché. Le salut, c’est la main tendue de Dieu jour après jour. La résurrection, c’est chaque jour que nous la vivons, chaque matin où nous nous réveillons à nouveau à une vie où Dieu est présent.
Cela ne veut pas dire, comme vous le dites, que Dieu « ne peut sauver que les vivants. » Mais cela implique une autre notion du « salut », celle où Dieu nous accueille dans sa vie après notre vie terrestre, là où nous ne verrons plus « comme dans un miroir », mais « face à face". Or ce face à face, il ne peut être que celui avec le Dieu d’amour et de compassion,, le Dieu du pardon infini. Et tous sans exception y sont accueillis. Dans ce salut-là.il n’y a pas d’exclus, pas de calcul. Dans cet accueil, il n’y aura ni jugement, ni punition, ni enfer, ni perdition. Peut être tout au plus une évaluation ce qu'à été notre existence face à ce que nous découvrons maintenant, et que nus avons manqué au cours de notre vie terrestre...