Existe-t-il des péchés impardonnables ?
On trouve dans Wikipédia: "Pour faire court, le péché contre l'Esprit Saint est impardonnable parce qu'il consiste en dernière analyse à refuser radicalement le pardon que Dieu rend disponible par l'action de l'Esprit Saint en Jésus Christ. Le changement d'attitude (cesser de refuser le pardon de Dieu) rend à nouveau accessible ce pardon. Ce qui est impardonnable est de persévérer dans le refus du pardon." D'où ma question: Le péché contre le Saint-Esprit est-il un état irrévocable du pécheur qui l'aurait commis ou une attitude du même pécheur qu'il peut corriger quoi qu'il ait fait? Autrement dit, Dieu permet-il un retour vers lui en tout temps? Merci pour votre avis...
Vous faites allusion à ce passage des évangiles où Jésus affirme que celui qui «blasphème contre l’Esprit saint n’obtiendra pas de pardon pour l’éternité; il est coupable d’une péché éternel » (Marc 3.29). Wikipedia a effectivement raison d’affirmer que ce « péché contre le Saint Esprit » consiste à résister à l’Esprit qui veut créer en moi la foi et que sans la foi je suis pécheur, car le péché est le contraire de
Il est clair que la personne qui persiste à résister à l’Esprit ne peut devenir croyante et recevoir le pardon. Est-ce à dire que la personne qui devient par la suite croyante ne peut plus jamais recevoir le pardon parce que, dans le passé, elle n’a pas reconnu Jésus comme inspiré de Dieu ? je ne crois pas que cette parole des évangiles doive être tirée jusque-là. Nous avons, en effet, trop d’autres exemples dans les Écritures de personnes qui sont devenues croyantes après avoir résisté à l’Esprit pour que l’on puisse trop durcir ce passage. Pensons seulement à l’apôtre Paul.
Serait-ce aussi dire que Dieu ne pourrait pas faire miséricorde à tous après avoir enfermé tout le monde dans le péché comme l’affirme ce même apôtre Paul (Rm 11.32) ? Ici non plus, je ne pense pas que la parole de Jésus signifie que Dieu pourrait refuser de pardonner une fois pour toutes à qui que ce soit, sans quoi Dieu ne serait pas Dieu, mais serait esclave de nos humeurs, décisions et inconstances…
Est-ce alors à dire que cette parole de Jésus signifie autre chose ? C’est possible, mais je ne vois présentement pas comment l’interpréter autrement.