Damnés à la solitude éternelle ?
Ma question concerne l'après-mort. Dans toutes mes lectures "réformées", j'ai toujours lu qu'il n'existe pas d'enfer, tel qu'on se le représentait traditionnellement. Connaîtriez vous cependant des théologiens protestants du 20ème siècle qui auraient défendu l'idée d'une "solitude", d'une séparation éternelle pour ceux qui auraient refusé Dieu, ou refusé d'aimer pendant leur vie sur terre?
Je vous remercie par avance.
Comme votre question « traîne » dans la boîte des questions auxquelles il faut répondre depuis bien longtemps, je m’y lance ! J’ai un vague souvenir d’avoir lu quelque chose comme ce que vous décrivez, mais ne sais absolument plus où ! L’idée est que le jugement dernier sépare bien les chèvres et les moutons, mais que le jugement négatif ne constitue pas une torture éternelle dans l’étang de feu. La torture de la solitude éternelle n’est-elle cependant pas aussi terrible ? C’est ce que je me demande quand on me raconte pour la xe fois la petite histoire de la personne qui va faire un tour en enfer et y voit une nourriture très abondante et délicieuse et des damnés armés de très longues fourchettes, mais qui crèvent de faim pour l’éternité. Passé au paradis ce même témoins y découvre la même nourriture abondante et excellente et des fourchettes de même longueur, mais les élus s’y nourrissent les uns, les autres. Dans la mesure où c’est notre avocat (I Jn 2.1) et celui qui est mort pour nous réconcilier avec Dieu qui est bibliquement notre juge, n’est-ce pas à dire que les impies auront tout loisir de découvrir lors de leur jugement ce qu’est la vraie vie et pourront mener cette vie qu’ils n’ont pour leur malheur pas connue en ce monde ? Faut-il vraiment qu’il y ait une damnation ? Faut-il vraiment qu’il y ait une rétribution au sens où nous autres humains limités l’entendons ?