Le Prologue de l'Evangile de Jean conduit-il à évacuer la Trinité?

... Ayant compris qu'il n'y a pas une seule réponse possible sur ce site, je
respecte ce fait et n'entrerai pas en triangulation.
Pourtant, face à ce texte de l'Evangile de Jean qui nous interroge sur la nature
de l'incarnation du Christ, une question demeure. En acceptant le fait de ne
pas tout comprendre sur cette nature de Christ, ou de la Parole faite chair,
peut-on encore, objectivement, à la lumière de ce passage, totalement évacuer l'idée
d'une certaine Trinité?
Merci pour cette question (dont je me suis permis d'effacer l'introduction personnalisée).
La méditation du 1er chapitre de l'Evangile de Jean a joué un rôle primordial
chez tous les théologiens de l'Antiquité qui ont réfléchi à la relation entre
le Christ et le Père. Leur réflexion repose, bien sûr, sur d'autres textes (par ex.
le chapitre 17 du même Evangile), et sur l'ensemble du Nouveau Testament.
Il est clair que le Prologue de Jean ne saurait évacuer la "notion" de Trinité.
C'est même à cet enseignement qu'ont été conduits les théologiens qui l'ont
médité longuement. Personnellement, je crois que l'Esprit-saint était présent
à leurs réflexions et leurs prières sur ce sujet:
- Proclamer Dieu comme Père, Fils et saint Esprit est une manière d'affirmer
que la logique de Dieu est autre que la logique humaine. Cet enseignement rend
justice à diverses sensibilités: ceux qui considèrent que "Dieu est au-dessus"
ou "Dieu est avec..." ou encore "Dieu est en nous". Il ne prétend pas décrire Dieu
dans sa totalité, en faire le tour ou l'enfermer dans des idées, mais dit quand-même
quelque chose d'essentiel sur son Amour pour le monde des humains, et c'est
ce qui nous importe le plus.