Pourquoi Dieu choisit-il Israël?

Dans la question de ce qu’on appelle « l’élection » d’Israël – le fait que Dieu ait choisi un peuple bien précis au détriment d’autres – il faut toujours considérer ce que représente cet appel pour celui qui le reçoit : c’est une grâce, un privilège reçu gratuitement. L’apôtre Paul écrit à ce propos : « Cela ne dépend pas de la volonté ni des efforts de l’homme, mais de la miséricorde de Dieu » (Romains 9,16). Il n’y a donc pas lieu de déconsidérer ceux qui apparemment n’ont pas été choisis et de spéculer à leur propos, mais seulement de se réjouir du destin de bonheur qui a été imparti à l’élu. Dieu choisit le peuple le plus petit, qu’il choisit de protéger « comme la prunelle de ses yeux » (Deutéronome 32,10), parce que c’est celui qui se confie le moins en lui-même, mais attend tout de lui. Ce privilège ne peut qu’amener à adopter une attitude d’humilité devant celui qui sauve, et jamais au dénigrement envers les autres. Car si Dieu sauve, il n’est plus nécessaire de le faire soi-même, en méprisant les autres. D’autant que la promesse faite à l’un s’étend toujours à tous les autres aussi : en effet le bonheur de l’un doit toujours être également celui des autres, faute de quoi il ne s’agit plus d’un bonheur authentique…