Que faire face à quelqu'un qui est possédé ?
Je suppose que vous entendez « quand
quelqu'un est possédé par quelque démon ». C'est qu'on peut
aussi être possédé par une idée, une grande souffrance, un souci,
une angoisse, une mauvaise habitude... La possession démoniaque est
une manière d'exprimer dans l'Antiquité, au moyen-âge et même au
début de l'époque moderne des choses qu'on qualifie de manière
complètement différente aujourd'hui. Dans certains cas il s'agit de
maladies psychiques ou mentales (Marc 5.1ss.), dans d'autres de
maladies physiques comme l’épilepsie (Luc 9.37ss.). Il n'est pas
indispensable, lorsqu'on est chrétien et lit la Bible, de reprendre
les représentations non-scientifiques que l'on y trouve. Alors que
faire face à des personnes atteinte de telles maladies ? On a
aujourd'hui des traitements que l'on n'avait pas à l'époque de
Jésus, contre l'épilepsie par exemple. On sait aussi traiter
certaines maladies mentales. Que faire ? Tout simplement
convaincre ces personnes « possédées » de consulter un
spécialiste.
Cela dit nous sommes tous
« possédés » par notre besoin d'en faire à notre tête,
par des angoisses qui nous habitent et dont nous ne savons comment
leur répondre... Nous sommes aussi possédés par des idées
fausses, etc. Il ne s'agit plus alors,comme dans les cas de maladie
évoqués ci-dessus, de retrouver la santé physique ou mentale. Il
s'agit d'accéder à la vraie vie, appelée aussi vie éternelle. Ici
l'évangile peut nous libérer de nos possessions : nous libérer
de notre recourbement sur nous-mêmes pour nous ouvrir à Dieu, à
autrui... et à nous-mêmes, nous libérer de nos mensonges ou
fausses idées, nous offrir le courage d'affronter de face ce qui
nous angoisse et de nous battre avec les crises qui les suscitent.
Que faire ? Inciter autrui comme soi-même à se mettre et
remettre constamment à l'écoute de l'évangile libérateur. Il sera
souvent bon de le faire en compagnie d'autres chrétiens, en
tête-à-tête ou dans une cadre communautaire.