Quel consolation tirer de « Nul ne vient au père que par moi » ?
Merci de votre réponse sur la question de la tempête apaisée.Concernant la situation de parents, ils sont chrétiens et ils ont perdu un fils agé de 20 ans victime d'une crise cardiaque.voulez ajouter quelque chose sur votre réponse?
Lebajec
Je ne pense pas que ces circonstances
tragiques que vous évoquez changent en quoi que ce soit la réponse que je vous ai
donnée. Par contre je profite de ce message pour répondre à la
seconde partie d'une question que vous m'avez posée par ailleurs sur
Jean 14 et ce que peut signifier pour ces mêmes parents
l'affirmation de Jésus « Nul ne vient au Père que par
moi ».
Jésus affirme être le chemin de la vraie vie (6a).
Cette vraie vie consiste à connaître Dieu en Jésus (7a). Connaître
Dieu, c'est vivre en plénitude dès maintenant mais aussi sur un
autre plan de l'être,à la lumière d'un autre soleil (7b). Jésus
insiste dans cette phrase (6b) sur le fait que le chemin qu'il offre
est exclusif de tout autre chemin. Jean est ici polémique à l'égard
du judaïsme, mais probablement aussi des religions de salut qui
pullulaient et surgissaient constamment dans le monde antique. Cela
ne concerne pas directement cette famille en deuil.
Par contre, la
question qui surgit est celle de savoir s'il faut avoir connu le père
au travers de Jésus pour pouvoir avoir accès à sa maison (2) ou si
ce que Jésus a offert l'a été pour tous les humains et que le fait
de le connaître permet simplement de mieux vivre sa vie présente
toujours bornée par la réalité de la mort. En d'autres termes, le
fils de cette famille va-t-il au père seulement s'il était chrétien
ou y va-t-il de toute manière, l'important étant actuellement que
ses parents le sachent en connaissant ce que Jésus est venu nous
révéler de la part du père ? Je ne pense pas qu'on puisse
décider entre ces deux interprétations. Finalement faut-il vraiment
les opposer ? Pouvons-nous vraiment savoir quelque chose à ce
sujet ? La révélation en Jésus n'est-elle pas justement floue
à ce propos de sorte que nous ne pouvons jamais que remettre entre
les mains du père qui est l'être libre et bon par excellence le
sort de ceux qui nous ont quittés comme notre propre sort ? Je
crois que telle est la bonne solution.