La charité et la soidarité

Aimer son prochain, comme Jésus l'a fait jusqu'à sa mort, est au coeur de la foi chrétienne. La charité, c'est-à-dire l'amour désintéressé envers les autres, est bien la "marque de fabrique" du christianisme. Notre foi s'exprime à travers l'amour, la charité: c'est une "foi agissant par l'amour" (Gal 5, 6).
Bien sûr, les autres religions visent elles aussi à assurer l'harmonie entre les personnes et appellent leurs fidèles à s'engager de toute leur personne pour la vivre et la favoriser. Mais pour Jésus, aimer son prochain est le commandement "nouveau", le commandement ultime et définitif (voir Jn 13,34), qui résume tous les autres. Il y a donc dans le christianisme un appel radical à vivre et à pratiquer l'amour, la charité.
Cela prendra bien des formes dans les vies si différentes de chacun d'entre nous. Cet amour sans prédilection peut bien sûr se traduire notamment par la solidarité, à partager à large échelle. C'est ce que l'apôtre Paul préconise lorsqu'il organise une collecte dans les différentes Églises d'Asie mineure en faveur de l'Église de Jérusalem, économiquement moins favorisée. Mais faisons attention: sans un amour concret pour le prochain qui m'est réellement proche, la solidarité avec les plus lointains pourra sembler une hypcrisie... Commençons donc par vivre la charité concrète, qui se traduit avant tout dans des attitudes de bienveillance et de petits gestes quotidiens, même s'ils ne sont pas reconnus ni gratifiants pour nous, plutôt que de viser une solidaité "macroscopique" qui nous gratifiera à nos propres yeux, mais nous fera difficilement vivre pleinement le commandement radical de Jésus, si crucial pour la foi chrétienne authentique.