Qui sont les 144´000 de l'Apocalypse?
Concernant les 144000, Apoc. 7:4,sont-ils des juifs contemporains ou sont-ils issus des tribus d'avant la venue du Christ,ceux qui ont observés la loi au temps d'Abraham et de Moïse?
Merci pour votre disponibilité.
Lyse

Le
chapitre 7 de l'Apocalypse est difficile à interpréter. Il comprend
deux visions (1-8 et 9-(12)-17). La question est de savoir quel est
le rapport entre ces deux visions. La première semble parler des
enfants d'Israël marqués du sceau de Dieu. La seconde semble
décrire « une foule immense que personne ne pouvait
dénombrer ». S'agit-il d'une part des judéo-chrétiens, de
l'autre des pagano-chrétiens ?
Les 144´000 de la première
vision appartiennent-ils symboliquement aux douze tribus d'Israël?
Il semble bien que nous ayons ici un symbole, car le nombre 144´000
représente 12 élevé au carré fois 1000, c'est-à-dire la totalité
(12) multipliée par la totalité (12) multipliée par l'idée de
multitude (1000). Cette foule pourrait bien être immense et
indénombrable comme celle de la seconde vision. Dans ce cas les deux
visions désigneraient un seul et même peuple élu car marqué du
sceau de Dieu.
On peut aussi opposer plutôt que fondre ces deux
groupes, en particulier parce que l'un est dénombrable (144´000),
l'autre ne l'est pas. Dans ce cas il s'agit d'un groupe d’Israélites
réconciliés avec Dieu en Jésus-Christ et d'un groupe plus étendu
et quasi-infini. Pour savoir alors de quels Israélites ils s'agit,
je ne crois pas que nous ayons les moyens de le dire à partir de ce
texte. Dans l'économie d'ensemble de l'Apocalypse, il ne peut s'agir
que de chrétiens. Il semblerait donc que ce soient des juifs
convertis au christianisme.
Peu importe cependant ces hésitations dans la lecture de ces deux visions. L'idée de l'auteur de l'Apocalypse semble être de dire aux communautés ratatinées et pour certaines persécutées de la fin du premier siècle qu'un jour l'évangile triomphera dans des multitudes de multitudes d'individus. L'Eglise d'alors comme d'aujourd'hui ne doit donc pas baisser les bras et poursuivre son combat.