Participer ?

Participer ?

Rechercher dans 5076 réponses...

Suivez-nous !

L'enfer existe-t-il?

hbirchmeier 31.01.2009 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Heinz BirchmeierHeinz Birchmeier

Bonjour Donald

Puisque, en guise de question, vous nous envoyez les premières pages du livre de Gerry Beauchemin « Hope beyond Hell », je suppose que vous les avez faites vôtres et que les questions qu’il pose sont aussi les vôtres , à savoir la question que pose la tradition dite « biblique » des peines éternelles de l’enfer, l’impasse terrible qu’elle suppose pour la majorité des humains et le problème qu’elle pose pour la « Bonne nouvelle ».  Vous adhérez sans doute aussi à la manière dont il contourne cette difficulté parlant d’un enfer « disciplinaire », avec une intention non punitive mais « corrective », mais d’un enfer tout de même, même si « pour un temps seulement ».  Et vous nous demandez notre opinion.

A Abdou, terrifié par l’idée de la destinée éternelle de sa femme et de sa fille, ainsi qu’à tous les humains terrifiés par l’épée de Damoclès (l’enfer) suspendue au dessus de leur tête, je commencerai par dire ceci : la croyance en un enfer post mortem et incompatible avec le Dieu que Jésus nous a fait connaître, qui n’est qu’un Dieu d’amour, pas un Dieu juge. Si enfer il y a, il n’existe que sur cette terre, et ce n’est pas le Dieu de Jésus Christ qui nous y plonge ! Ce qui se passe après notre mort reste un mystère que nous ne pouvons pas sonder ici bas. Une seule chose est sûre : si un  « au-delà » il ya, il ne peut être qu’un accueil dans l’amour du Père pour tous les êtres.

Avec raison, Gerry Beauchemin cherche à sortir de ce terrible dilemme d’un Dieu d’amour qui condamnerait aux peines éternelles. Mais malheureusement, il ne fait que la moitié du chemin. Etant donné qu’il est prisonnier d’une théologie fondamentaliste qui dans le mythe de la Genèse vois un Adam condamner la race humaine entière, il ne peut renoncer à « l’enfer », pas plus d’ailleurs qu’au meurtre expiatoire du Fils  pour sauver de cet enfer. Cet enfer, il peut seulement l’  « humaniser » en en faisant un temps de réparation et de préparation au « salut » plutôt qu’un temps de condamnation sanas fin.

Le « salut » que  Dieu nous offre ne concerne pas l’au-delà, car lui seul le connaît. Le salut de Dieu est ce qui nous sauve toujours à nouveau, ici et maintenant, du désespoir, du « non-être », de l’absence de sens à notre vie, des « enfers » que le monde impose.

La démarche de Gerry Beauchemin est méritoire, car a perçu les contradictions et les impasses que nous vaut une lecture non critique de la bible. Malheureusement, le tour de « passepasse » par lequel l cherche à s’en sortir nous laisse sur notre faim…et avec toujours  la perspective d’un « enfer, même dans une « bonne intention corrective ».



Commentaires

  • hbirchmeier31.01.2009
    Cette question est au nom de Heinz Birchmeier, parce qu'il l'avait perdue et recopiée (donc à son nom).
  • reconcili31.01.2009
    salut heinz.je pense exactement comme toi...Ce mythe existe depuis tellement longtemp qu'il faut plus q'un texte pour s'expliquer...cependant si la bible ne parle pas d'enfer...elle nous parle de jugement(a ne pas confondre avec souffrance eternel) si tu le desir tu peut m'ecrire;free9don@yahoo.ca Un chaud débat Les non-chrétiens ne sont pas les seuls ayant un problème avec le concept de l'Enfer. L'Enfer est l'un des sujets de débats les plus chauds dans la communauté chrétienne d'aujourd'hui. La plupart des Chrétiens croient que l'Enfer est le destin de ceux qui rejettent Dieu. Mais la conception de l'Enfer d'un Chrétien n'est pas nécessairement celle d'un autre. Cela a pris à la communauté chrétienne des centaines d'années pour avoir un consensus sur la question. Le point de vue de la majorité - que l'Enfer est un lieu ardent de supplice éternel - est apparu seulement après un long débat au sein de l'Église. Tandis que la plupart des Chrétiens sont d'accord que l'Enfer est essentiellement la séparation de Dieu, le débat interne est sur les détails - le lieu, le moment, la durée de l'Enfer et s'il y fait très chaud. Pourquoi? Parce que la bible fournit peu de détails. Le sujet de l'Enfer est une doctrine dont les enseignements dans les Écritures ne sont pas clairs et précis. L'interprétation qu'on a fait des déclarations bibliques et des images qu'ils utilisent est criblée de difficultés. Comme le concept de l'Enfer semble être une doctrine austère, beaucoup de Chrétiens contemporains cherchent à l'expliquer de façon à adoucir son impact. La tendance moderne a été de remplacer le concept traditionnel de l'Enfer en un lieu de tortures éternelles, rempli de feu et de souffre par représentation plus politiquement correcte de l'Enfer comme étant une condition d'angoisse spirituelle causée par la séparation de Dieu. Autrement dit, l'Enfer n'est pas une place, mais un état. Les sondages révèlent que même si le deux tiers des Américains croit à l' Enfer, la majorité d'entre eux le voient littéralement comme un état d'existence ou une condition plutôt qu'un abîme ardent. De même, un nombre grandissant de savants chrétiens se prononcent contre ce qu'ils considèrent comme la folie de se fier à une lecture purement littérale des déclarations bibliques au sujet des souffrances des damnés. Ils s'élèvent contre les méthodes d'interprétation qui font fi du contexte textuel, du genre littéraire des passages, de leur place dans l'histoire et du contexte théologique plus large soit l'œuvre rédemptrice de Christ et de l'amour de Dieu pour l'humanité. Les conservateurs, d'autre part, taxent de révisionnistes ceux qui préconisent une vue plus figurative de l'Enfer. Les conservateurs croient qu'en diluant la réalité d'un châtiment douloureux dans un Enfer ardent et éternel, ces libéraux sapent une doctrine biblique importante. Pas une doctrine fondamentale Quoique certains dépeignent le concept de l'Enfer comme central, l'histoire dit autre chose. La doctrine de l'Enfer s'est développé longtemps après que les doctrines fondamentales de la foi historique Chrétienne ait été établie. Les points de vue des premiers Pères de l'Église au sujet de l'Enfer étaient loin d'être unanimes. La communauté Chrétienne a mis des centaines d'années pour établir un consensus sur la question. Le point de vue de la majorité - que l'Enfer est un lieu ardent de supplice éternel - s'est dégagé seulement après un long débat dans l'Église. Au moyen âge, le concept d'un abîme ardent était devenu le concept le plus en vogue dans l'esprit populaire. Dans la tête du fidèle du moyen âge, l'Enfer était une place de souffrance et de désespoir, où les âmes des misérables étaient torturées par des douleurs insoutenables. L'Église médiévale utilisait la rhétorique "de feu et de souffre" à son maximum pour exercer un contrôle sur ses fidèles. L'Église a considéré l'Enfer comme un puissant incitatif à la piété et une forte motivation de s'abstenir du mal. L'Enfer Bien que quelques ecclésiastiques s'élevaient contre la sur-dramatisation de l'Enfer, les images brutales des horreurs de l'Enfer de la théologie médiévale devenaient toujours plus vives. Et nulle part ailleurs que dans Inferno, la première partie de la Comédie Divine, une poésie épique par l'auteur italien Dante Alighieri (1265-1321), ces horreurs ont été dépeintes de façon aussi saisissantes.. Inferno est un conte, rendu imaginaire, des voyages de Dante parmi les damnés. Son but était d'aviser ses lecteurs des récompenses ou des punitions qu'ils rencontreraient sûrement dans l'au-delà. Selon Dante, l'Enfer est divisé dans neuf anneaux ou cercles concentriques, qui s'enfoncent tel un cône inversé dans la terre. Dans cette chambre d'horreurs à plusieurs niveaux, les âmes subissent des punitions selon leurs péchés. Les gloutons, par exemple, sont condamnés à être éternellement couchés comme des porcs dans une porcherie malodorante sous une pluie froide de saleté et de déchets. Les libidineux - poussés par leurs passions pendant leur vie - sont pris tourbillonnant dans un vent sombre de tempête. Bien que c'est bel et bien le fruit de l'imagination fertile de Dante, Inferno se conforme généralement à la théologie de son âge. Son image de l'Enfer comme un camp de concentration gigantesque - un lieu cauchemardesque de supplices éternels présidé par Satan - s'est fixé dans l'imagination populaire. Cette image continue de représenter la pensée de quelques Chrétiens d'aujourd'hui - et de quelques critiques du Christianisme qui supposent, par erreur, que les images épouvantables de Dante viennent de la Bible. Des points de vue différents Si la représentation de Dante des régions infernales est exagérée, que déclarent les Saintes Écritures au sujet de l'Enfer ? Quiconque s'engage dans une étude sur le sujet fait face à une bibliothèque intimidante par sa taille d'œuvres littéraires contradictoires. Pour compliquer les choses encore plus, beaucoup de ces travaux sont présentés logiquement et semblent présenter des preuves scripturales
  • hbirchmeier31.01.2009
    Cette question a été répondue par Heunz Birchmeier, qui l'a recopiée à son mom, parce qu'il l'avai perdue.