Les pasteurs peuvent-ils vivre en concubinage ?

>Cher Robert.

Dans l'Église réformée - en Suisse romande en tous les cas-, un pasteur ou une
pasteure peut vivre avec son conjoint sans être marié. Il n'y a pas, à ma connaissance,
de règlement l'interdisant.
Toutefois, comme le pasteur est une personnalité publique de sa paroisse, il
convient à mon avis qu'il informe sa communauté de sa situation.

Il me semble toujours important de souligner que le pasteur est avant tout un
être humain comme un autre. Je pense qu'il est aujourd'hui évident pour tout
le monde que les jeunes couples vivent quelques années ensemble avant de se
marier. Pourquoi en serait-il différent pour quelqu'un qui a choisi d'exercer le
métier de pasteur ?

Je pense donc que le concubinage, ou la cohabitation, comme vous dites, ne pose
pas de problème, lorsqu'il est manifestement une situation temporaire en attendant
un mariage.

À mon avis, cette situation devient plus problématique lorsqu'elle se prolonge.
Je m'explique : un pasteur de paroisse est forcément sollicité pour célébrer
des mariages. Si lui-même refuse de s'engager dans cette institution, je pense
qu'il est difficile pour lui de rester cohérent en mariant d'autres couples.

Pour résumer, je dirais que ni le concubinage, ni le fait d'avoir des enfants
hors mariage ne sont des conditions de renvoi pour un pasteur. Je pense pourtant
que ce ne sont pas des conditions idéales. Je n'engage que moi en disant cela.

Quant à la seconde partie de votre question, je ne suis pas certaine de bien
la comprendre. Je tente donc d'y répondre comme je le peux.
Je ne crois pas que le fait que les pasteurs puissent vivre en concubinage soit
la raison pour laquelle certains catholiques sont contre le concubinage en général.
À mon sens, c'est le contraire. C'est parce que certains catholiques n'approuvent
pas la vie en couple hors du mariage en général, qu'ils réprouvent d'autant plus
cette situation pour un pasteur.

Je voudrais encore préciser que je réponds en tant que membre d'une Église réformée.
Il est très possible qu'une personnes appartentant à une Église évangélique
aurait apporté une toute autre réponse.