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Votre questionJésus = dépouillement?
Bonjour, Moi je pense que l'échec de Jésus ne peut être une source d'encouragement que si on accepte de faire comme lui : renoncer à soi, accepter les échecs, la mort. Il n'y a rien de magique là-dedans. Ceux qui croient qu'en étant Chrétiens (comme certains pentecôtistes, j'ai lu un article là-dessus dans LIBERATION d'hier) il vont palper la richesse, j'ai peur qu'ils soient en parfait contresens avec le message de Jésus et l'esprit des béatitudes. Jésus, c'est le dépouillement, point-barre. Etes-vous d'accord ?
Réponse de : 
Michel Cornuz
Michel Cornuz
Chère Marietta,
Je suis en très grand accord avec votre point de vue. Il est vrai que Jésus
lui-même a vécu le dépouillement. L'hymne de l'épître de Paul aux Philippiens
(Philippiens 2,7) affirme qu'il s'est dépouillé (ou littéralement vidé) de la
divinité pour devenir semblable à un homme, et même à un esclave...Et c'est vrai
qu'il nous invite aussi à sa suite à cette même dynamique...Vous avez raison...
Le seul bémol que je mettrais concerne votre "point-barre", car si en effet
le dépouillement (ou détachement ou renoncement ou même "lâcher-prise") est
fondamental, il est toutefois dans l'évangile toujours lié à une promesse de
vie en plénitude. Même dans l'hymne de l'épître aux Philippiens, la conséquence
du dépouillement est l'élévation par Dieu de Jésus. De même la Croix est toujours
vue dans la lumière de Pâques, et si nous sommes invités à entrer dans cette
dynamique de dépouillement, c'est pour recevoir cette plénitude, cette liberté
que Dieu veut pour nous.
Si on reprend l'image du vide: le but de la spiritualité chrétienne n'est pas
le vide total recherché pour lui-même, mais que l'homme se vide de lui-même
pour que Dieu puisse le remplir! Et même les béatitudes auxquelles vous vous
référez contiennent chacune une deuxième partie, qui est une promesse de bonheur...
Mais, et là, je vous rejoins à nouveau c'est un bonheur paradoxal, et ce n'est
évidemment pas des richesses matérielles ou une puissance temporelle (cf. le
récit des tentations de Jésus, qui restent les tentations de tout chrétien et
de toute Eglise).
Alors: Jésus = dépouillement, mais un dépouillement qui conduit à la Plénitude.
Je suis en très grand accord avec votre point de vue. Il est vrai que Jésus
lui-même a vécu le dépouillement. L'hymne de l'épître de Paul aux Philippiens
(Philippiens 2,7) affirme qu'il s'est dépouillé (ou littéralement vidé) de la
divinité pour devenir semblable à un homme, et même à un esclave...Et c'est vrai
qu'il nous invite aussi à sa suite à cette même dynamique...Vous avez raison...
Le seul bémol que je mettrais concerne votre "point-barre", car si en effet
le dépouillement (ou détachement ou renoncement ou même "lâcher-prise") est
fondamental, il est toutefois dans l'évangile toujours lié à une promesse de
vie en plénitude. Même dans l'hymne de l'épître aux Philippiens, la conséquence
du dépouillement est l'élévation par Dieu de Jésus. De même la Croix est toujours
vue dans la lumière de Pâques, et si nous sommes invités à entrer dans cette
dynamique de dépouillement, c'est pour recevoir cette plénitude, cette liberté
que Dieu veut pour nous.
Si on reprend l'image du vide: le but de la spiritualité chrétienne n'est pas
le vide total recherché pour lui-même, mais que l'homme se vide de lui-même
pour que Dieu puisse le remplir! Et même les béatitudes auxquelles vous vous
référez contiennent chacune une deuxième partie, qui est une promesse de bonheur...
Mais, et là, je vous rejoins à nouveau c'est un bonheur paradoxal, et ce n'est
évidemment pas des richesses matérielles ou une puissance temporelle (cf. le
récit des tentations de Jésus, qui restent les tentations de tout chrétien et
de toute Eglise).
Alors: Jésus = dépouillement, mais un dépouillement qui conduit à la Plénitude.