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Quelles différences entre Zwingli et Calvin ?

ZwingliUlrich 25.02.2008 Thème : Protestantisme Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
 

Zwingli appartient à la première génération de Réformateurs. Calvin à la deuxième. Calvin a été grandement influencé - directement ou indirectement - par le réformateur de Zurich. Zwingli et Calvin sont donc bien plus proches que différents ! Ils sont d'accord sur des points aussi essentiels que la justification par la foi, l'absolue souveraineté de Dieu et sa providence (déclinée déjà chez Zwingli en termes de prédestination), aussi importants que la différence radicale entre le Créateur et ses créatures,  que l'alliance entre Dieu et les humains, que le rôle décisif de l'Esprit, que celui non moins important d'une lecture savante de la Bible à la suite des humanistes, que l'organisation de l'Église, ou encore que l'importance des autorités civiles voulues par Dieu. Ils sont encore profondément d'accord dans leur commune critique du catholicisme : affirmation que tous les croyants sont prêtres, que la Cène n'est pas l'offre d'un sacrifice à Dieu, qu'il n'est d'aucune utilité de prier les saints et qu'aucun statut particulier ne doit être réservé à Marie, qu'aucune œuvre ne peut donner sens à notre vie... Ils sont enfin également opposés à la Réforme radicale et en particulier aux anabaptistes. Qu'est-ce qui donc peut encore les séparer ? Dans cette longue liste de points d'accord, ce qui manque, c'est la conception du Christ (la christologie). Pour faire très court, je dirai que là où Zwingli avait un peu tendance à séparer le divin et l'humain en Jésus, Calvin avait le souci de davantage les lier. Cela a en particulier des conséquences sur la manière de comprendre la Sainte Cène. Elle est davantage un souvenir avec une présence du Christ dans l'esprit de ceux qui y participent pour Zwingli alors que, pour Calvin, la Cène est davantage le lieu de la présence (spirituelle) du Christ et de la communion avec lui. Ces divergences assez subtiles n'empêcheront pas en 1549 le successeur de Zwingli à Zurich, Bullinger, et Jean Calvin de signer un accord (Le Consensus Tigurinus = de Zurich) qui marque en un certain sens le fondement de cette famille d'Églises que l'on qualifie aujourd'hui encore de « réformées ».



Commentaires

  • jdkraege29.02.2008
    Mes regrets que le texte apparaisse si petit. Je ne sais ce qui s'est produit lorsque je l'ai enregsitré. Je ne puis malheureusement plus modifier son aspect (ou son contenu!), une fois enregistré!