Que penser des pratiques de guérisons miraculeuses?

Bonjour,

Il est vrai que les Eglises réformées sont très (trop?) sobres par rapport à ce type de "dons" ou de "pratiques", peut-être parce que ces pratiques peuvent parfois "dégénérer" en cultes spectacles de miracles "mis en scène" par des pasteurs charismatiques qui valorisent leur propre pouvoir plutôt que celui de Dieu... Mais il y a aussi d'autres questions qui se posent: Dans ces rassemblements où de nombreuses personnes viennent demander la guérison, combien sont vraiment guéries? Est-ce un don de Dieu ou est-ce provoqué par l'atmosphère de transe qui peut débloquer certaines choses au niveau psycho-somatique? Je pense aussi aux personnes qui vont dans ces cultes et qui ne sont pas guéries? Y a-t-il un accompagnement prévu pour elles? Ne risque-t-on pas de leur imputer la faute de leur non-guérison, ce dont j'ai été témoin, par un manque de foi...ce qui fait qu'en plus de la maladie, il peut y avoir le poids de la culpabilité....

Certaines paroisses réformées ont réfléchi à tous ces problèmes et ont mis sur pieds des "cultes pour personnes chargées et fatiguées" avec souvent une imposition des mains personnalisée, mais cela se fait de manière non spectaculaire, avec une prière pour une guérison de toutes les dimensions de la personne, guérison intérieure qui peut parfois se manifester par un mieux-être physique (je ne veux pas le nier), mais qui peut aussi se manifester par une paix dans la traversée de la maladie, parfois peut-être une acceptation, il n'y a pas de règles générales! Il y a dans les Eglises réformées aussi de nombreux groupes de prières qui prient aussi souvent pour des guérisons de personnes malades, mais là aussi l'imortant est la prise en charge de toutes les dimensions de la personne, avec aussi un "soutien" si la maladie continue d'évoluer malgré les prières et donc un accompagnement spirituel personnalisé, c'est aussi ce qui peut se vivre dans la "cure d'âme" pastorale"...Dans nos Eglises, il n'y a pas d'automatisme de la guérison physique, mais une prise en charge et un accompagnement de la personne malade dans l'espérance, la confiance et l'amour.