Y a-t-il une trace de Dieu en nous ?
Je vous remercie de votre réponse, c'est une question qui me travaille beaucoup depuis quelques temps, permettez-moi de continuer la conversation avec vous.
L'image d'une pomme n'aurait donc pas la saveur de la pomme ni le goût.
Pourtant ne voit-on pas des traces de la gloire de Dieu en l'homme, en des actions, en un sourire, en un geste donné, en un regard, en une pensée? L'homme n'a-t-il pas été créé à son image: "ils étaient comme des Dieux...", le péché aurait-il donc tout détruit, l'homme n'en garde-t-il pas des traces malgré ce péché qui semblerait prendre toute la place?
J'ai une amie aumonière de prison qui cherche à faire grandir en des personnes les traces de Dieu qui sont en eux, leur en faire prendre conscience.
Qui serait cet être merveilleux, doué, puissant dont parle Mandella? (texte en dessous).
Merci de faire bon accueil à mes questions. Meilleures salutations, Antoine
"Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraye le plus. Nous nous posons la question : qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?
En faite, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, vivre petit ne rend pas service au monde. L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus, elle est en chacun de nous et en laissant briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres."
Nelson MANDELA
Extrait du discours d’investiture
à la présidence en 1994.
Cher Antoine,
Je suis au regret de vous décevoir. Si je m'en tiens aux écrits bibliques, il n'y a pas de trace de Dieu en nous. L'apôtre Paul l'affirme très clairement aux Romains citant un Psaume: Il n'y a pas de juste, pas même un seul. Il n'y en a pas un qui soit intelligent, il n'y en a pas un qui cherche Dieu. Tous sont égarés, ensemble ils se sont pervertis, il n'y en a pas un qui fasse le bien, il n'y en a pas même un seul (Rm 3.11-12).
Vous me rétorquez qu'un sourire, un regard, une pensée peuvent pourtant être des traces de la gloire de Dieu. Certes ce peuvent être des choses fort appréciables. Pourtant l'usage que leur auteur en fait - et Paul se place fondamentalement au niveau de cet usage, donc de nos intentions intérieures, cachées- ne peut pas être bon aussi longtemps que nous sommes pas correctement reliés à Dieu (le thème de la foi chez Paul). Nous avons, en effet, tendance à faire les choses essentiellement dans notre intérêt et pas aussi dans celui de Dieu ou de notre prochain. Qui est "naturellement" capable de gratuité ? Personne. Et l'ensemble de la Bible répond de la sorte.
Il est maintenant clair que Dieu peut subrepticement faire que le plus convaincu des athées fasse quelque chose de bien - selon notre jugement humain immédiat. Quelle sera pourtant la compréhension que cet athée aura de ce qu'il a fait? C'est là qu'est tout le problème. C'est là que le mal qui ne cesse de se réinstaller dans le monde a sa racine profonde.
Quant à la création de l'homme à l'image de Dieu, je ne crois pas qu'il faille la comprendre en termes de moralité. Nous n'avons pas été créés bons comme Dieu est bon. Ce que le texte de Genèse 1 veut dire, c'est que nous avons tous été créés "êtres personnels" comme Dieu est un être personnel. Cela signifie que, de même que Dieu est libre, il a insufflé en nous une dose de liberté. C'est cette liberté que nous engageons mal, la mettant au service de l'être personnel que nous sommes plutôt qu'au service de Celui qui nous a faits ainsi, nous a donné cette liberté.
Commentaires
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florence27.01.2010
Enfin il y a des gens qu'un coeur bon, tendre, compatissant, et généreux, porte spontanément à venir en aide ou à faire plaisir.
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