L'amour se mérite-t-il ?

Tout dépend ce que l'on appelle « amour ». Lorsqu'on prend ce mot au sens de relations humaines fortes, je ne crois pas que l'amour et la logique du mérite, donc du « donnant-donnant » soient compatibles. Un amour vrai ne peut pas être du type : « Je t'aime à condition qu'au préalable ou en retour tu me fasses ceci ou cela, tu me donnes ceci ou cela... ». De même je n'entretiendrais pas une relation authentique avec la personne à laquelle je dirais : « Voici tout ce que j'ai fait pour toi, en retour aime-moi ». L'amour et le marchandage ne font pas bon ménage. L'amour est par définition gratuit. Si je ne puis aimer sans attendre quelque chose en retour autant ne pas jouer à ce simulacre de l'amour.
Si je défends cette définition extrêmement exigeante de l'amour interhumain, c'est en prenant pour exemple l'amour de Dieu à notre égard. Il s'agit d'un amour gratuit. Si, du reste, nous devions mériter l'amour de Dieu, comment y parviendrions-nous, nous qui sommes radicalement pécheurs ? Comment pourrions-nous en faire assez pour surmonter la distance que nous avons mise et remettons constamment avec Dieu ? Et si nous pouvions en faire assez, ce serait encore compter sur nos propres forces pour gagner l'amour de Dieu. Alors nous aurions droit à être aimés de Dieu. Dieu serait à notre service. Dieu ne serait plus Dieu, mais notre esclave. Or pour être Dieu (ou Seigneur, Maître), il lui faut être libre.
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