Parler en langue, se comprendre au-delà des dialectes
Bonjour chers amis,
Pouvez vous répondre à ma question ci dessous :
Le parler en langue a la pentecôte est une langue d'adoration à Dieu dans des langues réelles (maternelle)
Mais alors dans :
1 Cor 14 (13)
C’est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoir le don d’interpréter.
çà n'a rien à voir avec le parler en langue de la pentecôte ou ils n'avaient pas besoin de demander l'interprétation.
Or aux Corinthiens pourquoi fallait-il l'interprétation alors que bien avant, juste au début ce n'était pas le cas ?
On c'est que les Corinthiens pour la plupart venaient du paganisme, mais même si c'était des langues extatiques :
pourquoi l'Apôtre Paul demande l'interprétation, pourquoi se n'était plus pareil qu'à la pentecôte concernant les langues ?
en plus l'interprétation fait partit des dons spirituels qu'évoque Paul.
Lorsque dans les Actes 19 (6)
Quand Paul impose les mains aux disciples de Jean-Baptiste;
les disciples parlaient des langues étrangères, car la langue des habitants de la Judée était celle même des disciples.
Alors qu'à Corinthe ceux qui "parlent en langue sont "hors de sens."
1 Corinthiens 14 (7 à 11)
Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe?
Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat?
De même vous, si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites? Car vous parlerez en l’air.
Quelque nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues, il n’en est aucune qui ne soit une langue intelligible;
si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi.
Alors pourquoi ce changement par rapport à la pentecôte sur ce parler en langue ?
Paul ne dit pas franchement aux Corinthiens que se ne sont pas des langues comme à la pentecôtes (des diversités d'idiomes) des langues étrangères, des langues reçu pour qu'ils puissent conprendre dans leur langue maternelle lorsqu'ils adoraient Dieu (car çà s'adresse non pas aux hommes mais à Dieu)
Bien cordialement...
Amen

Eh oui, si nous lisions le livre des actes des apôtres comme un reportage journalistique contemporain… il y aurait de quoi perdre son latin ! Dans votre question, vous passez du livre des Actes à l’épître de Paul comme s’il s’agissait d’un traité de langue écrit d’un seul trait, d’un même élan alors que ces écrits n’appartiennent pas au même genre littéraire. Paul répond, dans une épître, à des questions précises, tandis que Luc compose une oeuvre en deux volumes (l’évangile et le livre des Actes) plus de 25 ans après Paul ! Paul écrit alors qu’il n’y a encore aucun évangile et Luc écrit alors que tous ses personnages principaux sont morts depuis plus de 15 ans !
Commençons par Luc: Dans son évangile, Luc raconte l’oeuvre et la puissance de Dieu à travers la vie et le destin de Jésus Christ. Après la mort et la résurrection et l’élévation (qui est le départ de Jésus) Dieu continue à agir dans le monde à travers les premiers témoins des communautés naissantes et l’expansion de la Bonne Nouvelle (d’où la rédaction du livre des Actes). La Pentecôte, selon Luc, est le premier acte de Dieu pour oeuvrer dans le monde et faire progresser ses promesses. Dieu rassemble – la Pentecôte est une sorte de récit de la tour de Babel à l’envers – c’est pourquoi les humains se comprennent, louent d’une même voix, même si, entendu de loin, certain n’y entendent qu’une cacophonie ! La diversité des langues maternelles, comme vous le relevez, ne fait plus obstacle, on se comprend par-dessus les séparations locales et culturelles. Ces hommes et femmes rassemblés à Pentecôte seront rejoints par d’autres et mêmes par des gens d’autres horizons religieux (les païens!) pour former – mais cela se fera par étapes – un nouveau peuple. Le livre des Actes, c’est l’histoire d’une naissance et d’une rupture : rupture d’avec Israël. Cette histoire se répète jusqu’à aujourd’hui où une multitude d’églises sont nées d’un mouvement initié par Christ et qui se sont pourtant séparées au cours du temps ! Nous pouvons soit investir nos forces pour prouver que mon église est la seule bonne, soit considérer que chaque église propose une facette d’une Eglise une et invisible ! Alors le partage et la réalisation d’objectifs communs devient extrêmement enthousiasmant !
Nous retrouvons par ailleurs cet enjeu dans nos sociétés : le repli sur soi-même, contre les étrangers ou l’ouverture pour affronter ensemble les défis mondiaux qui s’accumulent !
Passons à Paul. Il met toute son énergie à tenir ensemble les communautés qui se créent autour de la nouvelle foi en Jésus Christ. Des gens de Chloé lui rapportent qu’il y a des divisions et une certaine gabegie ! Paul est directement concerné puisque c’est en partie lui (il n’était pas le seul ni le premier) qui ouvre la nouvelle foi aux païens sans passer par les exigences du judaïsme ! Il va donc mettre en évidence tout ce qui permet de marcher ensemble. Il y a par exemple l’amour – l’amour concret (agape) qui englobe des gestes pratiques, non pas l‘amour universel (eros) des philosophes – au lieu de la recherche de sa propre gloire (de ses propres mérites). Ses réflexions sur le parler en langue relève de la même logique. Il s’agit de privilégier la communauté. C’est pourquoi le prophète est supérieur à celui qui parle en langue (à moins que quelqu’un puisse traduire ses mots) car le prophète est celui qui dévoile (il ne prédit pas) le chemin, les promesses de Dieu.
Comme vous pouvez le comprendre, les deux auteurs ont des intentions différentes de sorte qu’il est fort discutable de mettre les deux épisodes (la Pentecôte et le parler en langue) sur le même plan pour en tirer une compréhension harmonieuse ! Il faudrait, pour cela, tendre le micro à Luc et à Paul pour les soumettre au même questionnaire…
Amicalement, Pierre Dürrenmatt
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