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Quel sens à la non-participation à la Cène?

Andreane 31.03.2010 Thème : Rites et fêtes chrétiennes Bookmark and Share
Réponse de : Michel CornuzMichel Cornuz

Bonjour,

 

Il me semble que vous avez bien interprété l'attitude de ces deux personnes, à savoir un choix personnel, pour une raison qui  lleur est propre de ne pas participer à la communion ce jour-là. Dans l'Eglise catholique, il y a des règles assez strictes pour la paricipation à la communion, souvent d'ailleurs qui ne sont pas appliquées de manière rigoureuse par tous les fidèles (notamment l'obligation de la confession), il y a aussi des personnes "excommuniées" (les divorcés remariés, notamment), donc des règles objectives pour la participation à la communion.

Dans les Eglises réformées actuelles (ce n'était pas le cas au temps de la Réforme où il y avait aussi une discipline sévère), de telles règles objectives n'existent pas! Chacun est invité par le Christ à la communion, la Cène est le repas du Seigneur et non celui d'une Eglise! Chacun a à répondre en conscience à cette invitation qui lui est offerte...et Luther disait, dans un esprit très évangélique, que même si l'on se sent peu sûr, ou qu'on ait pour quelque raison mauvaise conscience, l'invitation à participer à la communion est d'autant plus forte, parce que nous avons besoin alors tout particulièrement de la grâce du Christ! Seul celui qui se sent parfait... et qui n'a pas besoin du Christ devrait s'abstenir! Façon détournée de refuser toutes les excommunions pour raisons morales que les Eglises peuvent parfois prononcer!



Commentaires

  • Andreane31.03.2010
    Merci pour cette réponse fort intéressante, qui a dissipé mes doutes. "même si l'on se sent peu sûr, ou qu'on ait pour quelque raison mauvaise conscience, l'invitation à participer à la communion est d'autant plus forte, parce que nous avons besoin alors tout particulièrement de la grâce du Christ!" Je ne connaissais pas cette idée de Calvin... je dois dire qu'elle me parle beaucoup, pour avoir moi-même ressenti cet appel de nombreuses fois. Andréane
  • florence27.09.2010
    Je voudrais, en tant que catholique, apporter une précision concernant l'accès à la communion dans ma religion. On n'est pas obligé de se confesser avant chaque communion, mais on est tenu de le faire si on a commis un péché grave, on n'ose plus trop dire "mortel", c'est à dire vous coupant de la grâce de Dieu, maintenant.
  • toisondor28.09.2010
    Bonjour, Je viens de lire le commentaire de Florence, Catholique, écrivant que selon son Eglise un péché grave coupe de la grâce de Dieu.... Et je veux seulement me réjouir que, pour de nombreux croyants non catholiques, rien ne peut nous séparer de la grâce de Dieu ! Nous n'avons pas à nous confesser à un prêtre pour rétablir le lien, c'est en notre coeur que s'opère le retour du croyant vers son Dieu qui, lui, ne se détourne jamais. Le "pouvoir" que se donne l'Eglise Catholique en décrétant l'état de "coupure" entre un croyant et Dieu, lequel état ne peut être annulé que grâce au "pouvoir" du prêtre, ce "pouvoir" là m'a toujours glacé... Bonne continuation à ce site ! Vermeer
  • florence30.09.2010
    En réponse à toisondor : concernant la confession ce que je n'arrive pas à digérer non plus c'est cette intrusion imposée dans l'intimité des gens.