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Evacuer Dieu de la vie publique; y a-t-il des conséquences?

03.03.2004 Thème : Christianisme et autres religions Bookmark and Share
Réponse de : Daniel GuexDaniel Guex
Billy Graham a été interviewée pendant un TV show pour les assassinats
dans une école en Amérique. Jane Clayson posa la question :
Comment Dieu peu-t-Il laissé cela arriver ?
Anne Graham donna une réponse profonde peu commune. Elle dit :
Je crois que Dieu est très peiné par cela tout comme nous le sommes, mais pendant
des années nous avons fait comprendre à Dieu de sortir de nos écoles, de notre
gouvernement et de nos vies. Et, comme notre Seigneur est un Gentleman, je crois
en effet qu'Il c'est tranquillement retiré.
Comment peu ont attendre de Dieu qu'Il verse SA bénédiction et SA protection
alors que nous Lui ordonnons de nous laisser tranquille ?!
Je sais qu'il y a beaucoup d'échanges d'e-mail depuis l'attentat du 11 septembre,
mais cet e mail là te fait vraiment réfléchir!
Depuis qu'il y a des événements récents, attaques terroristes, coups de feu
dans les écoles etc ... beaucoup de gens ce posent pas mal de questions.
Réfléchissons un peu, je crois que ça à commencer quand Madeline Murray O'Hare
(elle à été assassinée, son corps n'a été retrouvé que depuis peu) annonça qu'elle
ne voulait plus de leçons ou de pratiques religieuses à l'école. Et nous avons
dit, OK.
Après quelqu'un à dit," il serait préférable de ne plus lire la Bible à l'école.
Car la Bible dit : Tu ne tuera point, tu ne volera pas et tu aimera ton voisin
comme toi-même..." Et nous avons dit, OK.
Ensuite le Dr. Benjamin Spock dit que nous ne devons surtout pas donner la fessée
a nos enfants, lorsqu'ils se comportent mal. Sinon leurs petites personnes pourraient
être perturbée et perdre leur respect de soi. (Le fils du Dr. Spock c'est suicidé) .Et q
u'avons nous dit ? Un expert est sûrement certain de savoir de quoi il parle
! Donc nous avons dit, OK.
Ensuite quelqu'un a dit que les instituteurs et les directeurs d'école ne devaient
pas punir nos enfants lorsqu'ils avaient un mauvais comportement. Et les directeurs
d'école ont dit qu'il ne fallait mieux ne pas toucher les enfants parce qu'ils
ne voulaient pas de mauvaise publicité et surtout pas de procès sur l'école. (Il y
a quand même une grande différence entre correctionner et "toucher", frapper,donner
des coups de pieds,détruire, mettre à terre,etc...) Et nous avons dit, OK.
Après quelqu'un dit, "laissons nos filles se faire avorter si elles le veulent.
Ce n'est pas utile qu'elles en parlent d'abord à leurs parents." Et nous avons
dit, OK.
Ensuite un homme sage de la direction des écoles dit : puisque les garçons,
sont des garçons et que de toute façon ils vont le faire, donnons leurs autant
de préservatifs qu'ils le veulent. Comme ça ils pourront se faire autant de
plaisir qu'ils veulent auquel ils ont droit. D'ailleurs nous ne sommes pas obligé
de raconter aux parents que les préservatifs peuvent être pris à l'école. Et
nous avons dit, OK.
Y a aussi quelqu'un qui à dit, distribuons des magazines avec des photos de
femmes nues et appelons les "Sainte appréciation de la beauté du corps des femmes"
Et nous avons dit, OK.
Quelqu'un alla plus loin en publiant des photos d'enfants nus et on pouvait
les trouver librement sur internet. Et nous avons dit, OK, c'est leur propre
responsabilité.
Ensuite une industrie a dit, faisons des TV shows et des films pornos, ou avec
de la violence. Faisons de la musique qui ont pour thème : les assassinats,
la drogue, le suicide et les pensées sataniques. Et nous avons dit que c'était
pour rigoler, et ça n'aurait pas de mauvais effet sur personne et que d'ailleurs
personne ne le prendrait au sérieux. Donc vas-y regarde ça et écoute ça tranquillement.
Et nous avons dit, OK.
Et maintenant nous nous demandons pourquoi nos enfants n'ont pas de conscience,
pourquoi ils ne peuvent pas faire la différence entre le bien et le mal. Et
pourquoi n'en ont-ils rien à faire de tuer des étrangers, des camarades de classe
ou soi-même.
Peu être que si on y réfléchit bien, on peut se l'imaginer. Moi je pense que
ça à un rapport avec :
NOUS RECOLTONS CE QUE NOUS SEMONS
"Cher Dieu
Pourquoi n'as tu pas épargner la petite fille qui a été tué dans sa classe?
Amicalement, un étudiant inquiet."
REPONSE:
"Cher étudiant inquiet
Je ne suis pas accepté à l'école
Amicalement Dieu"
Si vous rapportez ici ces propos de Mme Anne Graham, c'est que vous souhaiteriez
savoir ce qu'on en pense. Ce serait évidemment plus intéressant d'avoir plusieurs
points de vue sur un sujet aussi important.
Si je comprends bien son raisonnement, c'est: "des malheurs arrivent de plus
en plus nombreux, parce qu'on ne laisse pas Dieu régner sur nos vies personnelles
et sur la vie publique. Comme Dieu ne veut pas s'imposer, alors il se retire
effectivement; n'allons donc pas nous étonner des conséquences."
Certes, cette conception des choses trouve un fondement biblique: dans l'Ancien
Testament; les livres des Chroniques, par exemple, nous parlent des rois qui
ont permis à d'autres dieux que YHWH (L'Eternel) de prendre leur place en Israël;
il s'en est suivi des malheurs sans fin pour le Peuple de Dieu, dont l'exil à Babylone.
Les théologiens appellent cela la "théologie de la rétribution".
Je pense pour ma part qu'il n'est pas mauvais de la réentendre occasionnellement,
cette théologie. Mais il est très important que d'autres voix se fassent entendre
aussi; ... comme dans la Bible, d'ailleurs, où il n'y a pas que la théologie
de la rétribution, heureusement. Ce pluralisme biblique est bienvenu: il permet de ne
pas recevoir des avis comme celui de Mme Graham comme LA Vérité.
La conception la plus courante aujourd'hui serait plutôt celle de la compassion
divine: en Christ, Dieu souffre avec chaque être qui souffre. A l'étudiant inquiet,
Dieu répondrait "Quand cette petite a reçu la balle en plein front, je la recevais
aussi, et j'ai eu mal...". Mais là encore, on ne peut pas présenter cette réponse
comme LA Vérité.
Décidément, en matière d'explication du mal, il faut accepter de porter des
questions toute notre vie. Il faut savoir que nos réponses en ce domaine ne
peuvent être que momentanées, partielles, relatives.



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